Comment accompagner l'échouage et le déséchouage de mon bateau ?

Une fois reconnue la zone d'échouage et vérifiées les conditions météo, il est temps d'échouer le bateau. Voici quelques points à surveiller et quelques manoeuvres clefs pour réussir l'échouage et le déséchouage.

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Le moment de l'échouage et du déséchouage peuvent être sources de stress. Voici quelques conseils pour que tout se passe bien.

Immobiliser le bateau avec le juste nombre d'ancres

L'idéal est de se trouver dans une zone suffisamment grande et plate pour se contenter de mettre simplement l'ancre principale. Il faut envoyer suffisamment de chaîne pour s'immobiliser, mais pas trop, afin de limiter le rayon d'évitage et de pouvoir effectuer des réglages au besoin.

L'échouage devant cette petite ville en Irlande a nécessité deux ancres et des longueurs de chaîne réduites.
L'échouage devant cette petite ville en Irlande a nécessité deux ancres et des longueurs de chaîne réduites.

Si la zone d'échouage est réduite, parce qu'il y a des obstacles ou parce que la zone saine est limitée, il faudra échouer avec deux ancres. Elles seront disposées de manière à ce que le courant immobilise complètement le bateau, et que l'on puisse agir sur les chaînes ou les câblots pour optimiser notre position. L'ancre secondaire devra certainement être déplacée pour le déséchouage.

Une fois le bateau immobilisé, je sonde systématiquement les fonds autour du bateau au fil à plomb.
Une fois le bateau immobilisé, je sonde systématiquement les fonds autour du bateau au fil à plomb.

On s'assurera à l'approche de la zone que la valeur du sondeur est stable. Une fois immobilisé, s'armer d'un fil à plomb et s'assurer que tout autour du bateau la hauteur d'eau est stable. Pour cela, on peut disposer une pince à linge comme repère sur le fil.

Adapter le mouillage pour le déséchouage

Si tout a été bien préparé, ces moments critiques seront imperceptibles. Ne pas oublier de fermer les vannes au cas où, et prévoir que l'eau de mer ne sera plus disponible dans le bateau.

L'équipage s'adapte aux changements induits par l'échouage.
L'équipage s'adapte aux changements induits par l'échouage.

A marée basse, nous avons l'habitude de retirer l'ancre secondaire et redisposer l'ancre principale de manière à faciliter le déséchouage. En l'occurrence, déplacer l'ancre et tendre la chaîne de manière à ce que le bateau soit attiré vers la zone profonde. Ainsi, le dégagement sera facilité et accéléré.

Dans ce petit port, l'étude de la zone et de la marée était importante pour réussir l'échouage. L'ancre principale a été déplacée vers la sortie du port pour faciliter le déséchouage.
Dans ce petit port, l'étude de la zone et de la marée était importante pour réussir l'échouage.

Accompagner la mer et la houle

Si au moment du déséchouage, la météo apporte de la houle, on peut encore limiter la période critique en chargeant le bateau avant l'opération, avec l'équipage, de l'eau, l'annexe, et d'autres éléments, puis en déchargeant le tout rapidement quand le bateau commencera à frapper le fond. On vide alors l'eau, on met l'annexe à l'eau avec l'équipage ; sauf un équipier à la barre qui s'occupera de dégager le bateau au moteur dans les plus brefs délais.

Certaines zones d'échouage proposent des bouées. Un bon plan pour apprendre, avant de réaliser l'opération avec son ancre.
Certaines zones d'échouage proposent des bouées. Un bon plan pour apprendre, avant de réaliser l'opération avec son ancre.

Mais en général, le déséchouage ne se perçoit que par un léger déplacement du bateau, que l'on peut surveiller avec le GPS et la tension de la chaîne. Une fois déséchoué, on remontera la ou les ancres pour se dégager tranquillement de la zone.

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