Le rôle du hale-bas de bôme
Le hale-bas est en général un palan fixé entre le pied de mât et la bôme. Sa longueur variable détermine jusqu'à quelle altitude la bôme peut s'élever. C'est donc le hale-bas qui maintient la hauteur de bôme lorsqu'on choque l'écoute de grand-voile. Au près, l'écoute de grand-voile ne commence à abaisser la bôme qu'au moment où elle se trouve au-dessus du chariot de grand voile.
Pourquoi utiliser le hale-bas ?
Le hale-bas, avec l'écoute de grand-voile, est un des deux moyens de contrôler la hauteur de bôme, ce qui détermine le vrillage.
Si vous n'utilisez pas le hale-bas (exception faite du petit temps), en choquant l'écoute, la bôme se lèvera et ouvrira largement la chute en évacuant toute la puissance par le haut de la voile. C'est idéal lorsque le bateau gîte excessivement et devient trop ardent, mais ce n'est pas l'effet recherché quand on a quand même besoin de puissance.
Ne pas exploiter le hale-bas de bôme limite également la capacité à pouvoir choquer. Si le haut de la GV est très vrillé, il appuiera rapidement sur les haubans, empêchant de choquer la bôme autant qu'on le souhaite, sous peine d'avoir tout le bas de la voile qui se met à faseyer. Mais si le hale-bas est assez tendu, on retardera le moment où le haut de la voile "s'enroule" autour des haubans. Ainsi la tension de hale-bas permet une plus grande amplitude de réglage.
Comment utiliser le hale-bas ?
On va commencer par border la grand-voile avec l'écoute puis on ajuste le vrillage de la chute avec le hale-bas. Il faut le tendre de manière à avoir la latte supérieure plus ou moins parallèle à la bôme. S'il est trop bordé, le penon du haut s'effacera derrière la GV. Pour obtenir le bon réglage, il suffira alors de choquer le hale-bas jusqu'à voir réapparaître le penon.
Le hale-bas est-il indispensable sur tous les bateaux ?
Il existe cependant quelques exceptions en ce qui concerne l'utilisation du hale-bas. Elles concernent les multicoques et certains monocoques très larges. Ces bateaux possèdent un rail de grand-voile particulièrement long rendant le hale-bas moins nécessaire. En effet, avec ce type de configuration, choquer le chariot permet de réguler convenablement la puissance en jouant sur l'incidence de la voile, tout en conservant la tension d'écoute.
Cependant, sur ces bateaux, les haubans sont souvent ancrés bien en arrière du mât, ce qui empêche de choquer largement l'écoute de grand-voile. Un hale-bas est donc toujours utile, car il permet de choquer un maximum la bôme avant que le gréement ne devienne un problème. C'est pourquoi les bateaux très performants disposent presque tous d'un hale-bas de bôme.
À quoi sert un hale-bas rigide ?
Les hale-bas rigides permettent de relever la bôme mécaniquement. Pour les régatiers, c'est particulièrement intéressant dans le petit temps, car le poids de la bôme peut tendre la chute alors qu'on aimerait vriller la voile. En outre, si le bateau n'est équipé ni de lazy jack, ni de balancine, le hale-bas soutiendra la bôme durant la prise de ris et le pliage de la voile.