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Le tissu revêtu de vinyle est très commun sur les bateaux d'un certain âge. Il couvre les parties apparentes du polyester, celles qui ne sont pas masquées par les aménagements. Ce Skaï sur trame textile est facile à poser et permet d'épouser les formes biscornues d'un intérieur de bateau. Pour masquer les aspérités du polyester, il est doublé d'une mousse qui se désagrège à la longue, laissant le doublage s'effondrer sous son propre poids.
Travail en place
Le seul but de ces pièces étant esthétique, il n'y a pas de raison de décoller ce qui tient. Nous déposons juste les parties facilement amovibles des aménagements et qui retiennent une extrémité ou l'angle d'un panneau de vinyle.
Un travail poussiereux
La mousse de doublage se désagrège en une poussière volatile qui s'insinue partout. Le mieux est de prendre le temps de retirer la sellerie, de masquer ce qui peut l'être et de "scotcher" les trous des passe-doigts du mobilier.
Déposé ou suspendu ?
Des panneaux couvrent les grandes surfaces, tandis que des bandes à la forme des arrondis assurent la finition des rives et des raccords. Chaque pièce est déposée en repérant soigneusement son emplacement. Toutes sont de forme simple et il serait assez facile de remplacer un élément abimé en s'aidant des anciens panneaux comme patron.
Une chance au grattage...
Pour dégager l'espace de travail, les panneaux que l'on ne peut pas entièrement déposer sont suspendus en hauteur à l'aide de pinces. Cela permet de travailler sans avoir à se glisser sous le panneau de vinyle.
Gratoir maison
Les résidus de mousse et de vieille colle sont grattés à l'aide d'une spatule. Nous utilisons ici un outil maison, un couteau à mastic assez rigide et dont la lame a été coupée et affutée. C'est une arme redoutable pour racler, gratter et nettoyer tout ce qui doit l'être sans abimer le support.
Nettoyage attentif
Un époussetage énergique à l'aide d'une brosse à poils durs complète le travail de nettoyage. Un aspirateur puissant termine d'éliminer les dernières traces de poussière. Dans notre cas, la plupart des espaces vaigrés sont constitués d'au moins 2 panneaux qui se chevauchent. Ceci impose un minimum de réflexion afin de prévoir lequel encoller en premier.
La colle du sol… au plafond
Nous employons une colle pour revêtement de sol qui présente les avantages d'être très adhérente, de se nettoyer à l'eau chaude et de ne pas présenter d'odeur. Avantage supplémentaire, il n'est pas besoin d'encoller les 2 faces du support, comme avec la colle Néoprène. Cette dernière est toxique et interdit tout ajustement lors de la pose.
Spatule et patience !
Le fabricant nous recommande d'étaler le produit à l'aide d'une spatule crantée. Pour les angles et les endroits difficiles d'accès, nous l'appliquons au pinceau et utilisons la spatule pour égaliser le produit. La notice préconise d'attendre au moins 10 minutes avant de poser le revêtement sur le support encollé.
Le droit à l'erreur
Nous plaçons le revêtement vinyle en lissant simplement du plat de la main. Une fois sûrs du bon positionnement, il ne nous reste plus qu'à maroufler, c'est à dire appliquer fortement en chassant les bulles d'air à l'aide d'un simple chiffon ou d'une éponge.
Pas tout à la fois !
Le revêtement se plie mal aux angles trop aigus. Une fois le panneau appliqué sur son support, mieux vaut attendre le séchage de la colle avant de tenter de faire prendre un angle convexe à la bordure. Il suffira le moment venu de faire les retouches de colle à l'aide d'un pinceau, d'attendre que le produit "gomme" et d'appliquer le tissu en place.
Les vertus de l'eau chaude
Alors que la colle semble assez peu adhérente, on mesure ses qualités sitôt qu'elle sèche sur les doigts ! Avant séchage complet, elle se nettoie sans trop de problème à l'eau bien chaude. Le plus pratique est de garder un seau à portée pendant l'application. Néanmoins, ce produit est d'une teinte proche de celle du revêtement et les éventuels débords se remarquent peu.