Sur un bateau, il est possible d'installer des appareils électroniques autonomes et indépendants. Mais c'est se priver de nombreuses fonctions comme par exemple de permettre au pilote de suivre une route tracée sur la carte électronique, ou encore de contacter avec la VHF un bateau que l'on a détecté sur son AIS et visualisé sur sa cartographie. Pour que tout cela soit opérationnel, il faut relier les appareils entre eux. La norme NMEA 2000 vient au secours des plaisanciers en leur facilitant grandement la vie. Démonstration d'une installation faite dans le cadre d'un refit d'une vedette de 1973.
Peu d'appareils, mais déjà un réseau complet
Sur mon Amerglass, j'ai fait le choix de connecter les appareils entre eux via un réseau NMEA 2000. Il s'agit de faire communiquer entre eux :
- Le traceur multifonction Garmin GPSMap923XSV qui sera la pièce maîtresse de l'installation, car c'est à partir de lui que l'on pourra faire la navigation en mer et piloter les différents appareils et équipements de confort annexes.
- La VHF Garmin 115i
- Le transpondeur AIS Garmin AIS800
- Le pilote automatique Garmin GHP SmartPump et son afficheur GHC 20
- L'équipement audio Fusion MS-RA210
- Les 2 EmpirBus Connect50 qui vont gérer le réseau électrique du bord
Avec les différents modules, mon réseau, pourtant simple, compte déjà 10 entrées.
Le choix du NMEA 2000 a été dicté par plusieurs raisons :
- Les appareils sont facilement connectables et compatibles entre les marques
- L'installation est aisée
- La configuration est facilement upgradable
Ne pas dessiner son réseau à la sauvette
La configuration d'un réseau NMEA 2000 répond à des critères bien stricts. Il faut en premier lieu créer une colonne verticale (backbone) qui démarre par un bouchon et finit par un autre bouchon. Sur cette ligne, sont connectés des T (on les appelle des nœuds) qui relient chacun des appareils. À partir de ces nœuds, chaque branche doit faire au maximum 6 m.
Sur mon bateau, les appareils sont réunis autour du poste de barre. Cela a simplifié l'installation. Sauf que le pilote automatique se trouve sur l'arrière et que le lecteur musical lui se situe dans la cabine avant.
Comme on le voit sur le schéma, j'ai constitué mon réseau central autour du poste de pilotage entre le tableau électrique et le tableau de bord. Les appareils les plus éloignés (pilote et musique) sont raccordés par des câbles plus longs.
Des branchements à la portée d'un enfant
L'installation n'a pas posé de problème. Dans le cas d'un refit comme celui de mon bateau, il faut prendre en compte la problématique du passage des câbles. En effet, ceux-ci sont livrés avec des prises soudées aux 2 extrémités. C'est l'assurance d'une bonne connexion, mais il faut assez de place pour que la prise (environ 1 cm de diamètre) ait la place de circuler derrière les différentes cloisons.
L'avantage du NMEA 2000 est la facilité à connecter les appareils. Pas besoin d'outils spécifiques ni de compétence d'électronicien. Il suffit de brancher les prises sur les T et les T sur le réseau. On sert ensuite l'anneau pour étancher le tout et éviter qu'ils ne se débranchent avec les vibrations. Un vrai jeu d'enfant, impossible de se tromper avec la présence des détrompeurs. Il semble bien loin le temps des réseaux NMEA 183 avec sa kyrielle de fils de toutes les couleurs sans aucune normalisation entre les marques…