Anne-Sophie et son mari naviguent avec leurs 3 enfants. Ils viennent d'acheter un monocoque en aluminium avec comme projet de partir naviguer vers les pays nordiques. Ce ne sont pas des débutants ayant de nombreuses navigations hauturières derrière eux, dont un tour de l'Atlantique en 1,5 an. Et pourtant, la première navigation entre Arzal sur la Vilaine et le Golfe du Morbihan a réservé quelques surprises.
Des défenses mal positionnées
Nous prenons l'écluse de 16 h à marée haute. Le temps est beau, mais le vent forcit pour s'établir à environ 20 nœuds venant de tribord arrière. Pour faciliter la manœuvre, nous décidons de nous mettre à droite dans l'écluse pour ne pas nous retrouver collés au quai par le vent au moment de le quitter.
Hélas, dépalés par le vent, nous manquons de peu la manœuvre et nous retrouvons plaqués sur le côté gauche de l'écluse, exactement là où nous ne voulions pas finir. Si les pare-battages côté tribord étaient à bonne hauteur, ce n'est pas le cas à bâbord où ils sont positionnés un peu trop bas pour le quai. Le franc-bord du voilier est à deux doigts de toucher.
Un moteur d'annexe qui dépasse
Une fois l'écluse ouverte, il nous faut nous arc-bouter sur la gaffe pour nous éloigner du quai. Pas assez, cependant, pour éviter que le moteur électrique de l'annexe qui dépasse trop à bâbord, râpe le quai sur quelques mètres… Aïe ! Pas de dommage, mais un peu de stress.
Un hublot oublié
Une fois dans le chenal, nous déroulons un peu de génois. Au premier empannage, nous nous rendons compte que nous avons oublié de fermer le hublot avant au risque d'accrocher notre écoute, ou même de recevoir un paquet d'eau sur la couchette du petit dernier…
Des affaires mal rangées
Arthur gîte un peu et des bruits étranges dans le bateau nous indiquent que certaines choses se baladent un peu trop librement. Un plat à gratin, mal rangé après la vaisselle, s'est fait la malle à l'intérieur !
Un génois enroulé trop tard
Une fois dans la baie, le vent s'est renforcé et les bourrasques atteignent 30 à 35 nœuds. Un peu trop pour notre vieux génois fatigué qui se déchire au moment de l'enrouler ! Heureusement que nous en avons commandé un nouveau en prévision de la retraite bien méritée du premier. Nous sommes malgré tout un peu désappointés.
Un calcul de marée un peu juste
Arrivés sur notre zone de mouillage, nous décidons de mettre l'ancre au plus près de la plage. C'est possible vu que notre bateau est un dériveur lesté. Une fois arrêtés, nous refaisons les calculs de marée. Au plus bas, il nous restera seulement 30 cm sous la coque, c'est peu. Le capitaine ne s'endormira pas avant d'être sûr que la marée remonte sans que nous ayons touché…
Un bilan de la sortie formateur
Au final, nous nous en sortons sans grand dommage, à part le génois qui a fini son service quelques jours trop tôt. Mais cette sortie nous rappelle que chaque détail compte et qu'un accident peut vite arriver.