Le choix du mât
Le gréement va transmettre la puissance du vent dans les voiles à la coque pour la faire avancer. C'est donc une partie importante du "moteur". Le gréement est constitué des espars (mâts, bôme, bout-dehors…) et du haubanage qui tient tout cela en place.
Pour un chantier, il est courant (et facile) de choisir un package complet (mât, bôme, haubans) chez un même fournisseur. En faisant de la sorte, il y a de fortes chances que certains éléments ne soient pas adaptés aux plus justes besoins. On peut par exemple se retrouver avec un profil de mât trop épais, car dans la gamme le modèle en dessous n'est pas assez raide.
Pour choisir le bon mât, il est important de trouver le bon profil avec la raideur adaptée au voilier. Chez J Boats par exemple, le chantier va chercher chaque pièce adaptée au besoin. On peut ainsi se retrouver avec 5 fournisseurs par ensemble de gréement d'un modèle de bateau. Ou bien même quand, le chantier ne trouve pas le profil parmi ceux disponibles chez les fabricants, il va jusqu'à proposer à un fabricant de développer leur propre filière. C'est le cas pour les mâts des J/112 et J/99. En plus, le développement de ce profil dédié a permis de développer une innovation en intégrant le rail directement dans le profil. Cela augmente la raideur en diminuant le poids.
Ainsi avec un lest équivalent, le voilier est beaucoup plus stable, donc plus performant. C'est criant sur le J/99 sur lequel cela permet d'éviter au propriétaire une option "mât carbone" onéreuse (environ 20% du budget du bateau) A l'été 2021, le n°90 va sortir du chantier sans qu'aucun n'ait été commandé avec un mât carbone. Le mât aluminium "custom" est totalement cohérent avec le programme de ce voiler (régate et croisière).
Les performances du J/99 avec ce mât aluminium spécifiquement développé pour lui, sont aussi bonnes qu'avec un mât carbone.
La tension du gréement
Les utilisateurs aimeraient souvent que le chantier leur fournisse un guide avec les tensions du gréement pour leur voilier. Mais c'est mission impossible ! En effet, la tension d'un gréement dépend avant tout des voiles. Or quand les voiles ne sont pas des fournitures chantier, celles-ci sont développées par la voilerie, loin du chantier. Donner des tensions de base serait même contre-productif. Elles vont dépendre de la façon de naviguer, de la forme du foc et de la grand-voile, et même si l'on veut pousser loin, de l'état de la mer et de la force du vent. Difficile donc de donner des abaques.
C'est d'autant plus vrai que la lecture des tensiomètres est souvent aléatoire. Deux appareils ne vont pas fournir la même mesure. C'est pourquoi il faut veiller à régler son gréement toujours avec le même appareil. En tenant compte aussi que celui-ci en vieillissant donne des tensions plus faibles… Bref, la tension d'un gréement reste un vrai casse-tête.
Aujourd'hui, vu le nombre de J/99 qui naviguent dans le monde et vu les experts qui le font naviguer (souvent des revendeurs du chantier), J Boats a réussi à dresser un panel de tensions avec les différents retours des utilisateurs. Ce sont des chiffres moyens qui manquent de précision, mais qui sont adaptés pour un usage moyen dans 99% des cas. Une fois ces solutions en place, il restera à les peaufiner par chacun des utilisateurs.
A l'affut des dernières innovations le chantier a souhaité tester un dynamomètre sur l'étai (un modèle qui remplace le ridoir) et qui permet une lecture immédiate en Bluetooth sur un mobile. On peut ainsi connaitre sa tension d'étai et la régler rapidement au besoin. La lecture de la tension d'étai donne une bonne indication sur la tension générale de ce type de gréement avec barre de flèches poussantes.