À terre, on dit... Je ne viens pas naviguer, j'ai peur d'avoir le mal de mer !

Le mal de mer peut survenir à n'importe quel moment. Il ne prévient généralement pas et peut rendre un équipier totalement incapable de faire quoi que ce soit. Faisons le point sur ce mal que nous connaissons tous un jour.

Tout va pour le mieux à bord. Chacun est calme, vaque à ses occupations. D'un coup, vous avez un peu plus chaud. Un sentiment d'inconfort s'établit. La nausée arrive… Le mal de mer s'installe.

On dit que le mal de mer répond à la règle des 5 F :

  • la Fatigue
  • la Faim
  • le Froid
  • la Frousse
  • la soiF

Il faut, pour éviter que le mal de mer ne s'installe, éviter que les facteurs qui créeront l'un de ces "F" ne s'installe.

Dormir

Se reposer pour combattre le mal de mer
Se reposer pour combattre le mal de mer

Malgré les quarts organisés, dormez, autant que possible, et dès que possible. Sieste, grasse matinée… Tous les repos sont valables, ne vous en privez pas, vous êtes en mer.

Manger 

Bien manger peut réduire le mal de mer
Bien manger peut réduire le mal de mer

Avoir l'estomac vide favorise l'installation du mal de mer. Mangez, léger, mais mangez et faites en sorte de ne pas ressentir la faim tout au long du trajet. Attention cependant au grignotage, il faudra rentrer dans la vareuse de retour à terre !

Couvrez-vous

Le froid engendre le mal de mer
Le froid engendre le mal de mer

Avant d'avoir froid, mettez des vêtements. Ajoutez couche sur couche, des sous-vêtements thermiques, bonnet. Lorsque vous ôterez une couche, attendez de ne plus ressentir de fraîcheur avant d'ôter la suivante.

Dialoguez

Posez des questions et faites part de vos inquiétudes
Posez des questions et faites part de vos inquiétudes

Parler avec l'équipage ou avec le skipper de ce que vous ressentez, de vos craintes ou de vos inquiétudes. N'hésitez pas à partager votre ressenti par rapport à la vitesse ou à l'inclinaison du bateau. La peur est normale et juste. C'est un réflexe de protection face auquel vous ne pouvez rien. Vous devez cultiver cette peur, elle peut être salvatrice.

Buvez

L'hydratation est primordiale
L'hydratation est primordiale

Hydratez-vous. Buvez avant de sentir la soif. En majorité de l'eau. En mer, l'action rafraîchissante du vent fait qu'on ne se rend pas compte de la chaleur qui provoque de la transpiration et consomme d'importantes ressources hydriques. Il faut consommer au minimum 1,5 l d'eau chaque jour pour maintenir les dépenses naturelles du corps humain. A noter, l'alcool augmentera la déshydratation, donc le sentiment de malaise.

Sortez

Ne restez pas enfermé dans votre cabine
Ne restez pas enfermé dans votre cabine

Le mal de mer sera souvent présent lorsque vous resterez dans le bateau. En effet, la désynchronisation entre ce que vos yeux voient (un environnement immobile) et ce que perçoit le cerveau (la mobilité du bateau) procurera ce malaise. Montez sur le pont, fixez l'horizon, regardez aussi loin que possible en vous concentrant sur ce que vous observez.

Traitez-vous

Certains traitements peuvent vous aider
Certains traitements peuvent vous aider

Certains médicaments peuvent aider à combattre le mal de mer. De même que les huiles essentielles, les patchs ou l'acupuncture. Chacun aura ses détracteurs et ses défenseurs. Seul trait commun, ils sont actifs, à défaut d'être efficaces. Les uns comme les autres peuvent provoquer des somnolences, nous vous recommandons donc de dialoguer avec votre médecin, à terre, avant d'entreprendre un traitement. Et de le tester avant de prendre la mer, pour vérifier la manière dont votre organisme réagit à ce traitement.

Éduquez-vous

Entrainez vous à combattre le mal de mer
Entrainez-vous à combattre le mal de mer

Les méthodes de rééducation optocinétiques (qui mêlent donc l'optique et le mouvement) sont généralement efficaces. Le principe est de recréer, à terre, les conditions du mal de mer pour que l'organisme et le cerveau s'habituent à ce déséquilibre et apprennent à le gérer. Réalisée par un ORL, cette rééducation est généralement efficace après une dizaine de séances.

Tout le monde est concerné

Le mal de mer arrive à tout le monde. Il n'est ni une preuve de faiblesse ni une marque de débutant. S'il est vrai que la pratique de plus en plus fréquente de la navigation habituera l'organisme et diminuera la survenue de ce malaise, des navigateurs très habitués peuvent voir apparaître le malaise en question. Parler de votre malaise permettra de comparer votre expérience à celle de vos coéquipiers, de ne pas en avoir honte et de constater que vous n'êtes pas le seul touché à bord.

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Walter Gilli
Walter Gilli
L'improbable solution miracle : un sparadrap (ou un morceau d'un quelconque ruban adhésif) sur le nombril. Imparable. J'ignore pourquoi. Peut-être parce qu'un nombril "obturé" attire notre attention sur notre "centre" qui normalement ne l'attire pas, et, du coup, nous "centre"...? Ai constaté son efficacité de nombreuses de fois.
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