Comme son nom l'indique, cette ligne permet de veiller à la vie du marin. Il s'agit d'une ligne (sangle, câble, cordage…) tendue de l'arrière à l'avant du bateau. L'équipier qui doit se déplacer vers le pied de mât ou la plage avant accroche le mousqueton de sa longe de harnais dessus. Ainsi sans se décrocher, il pourra rester en liaison avec le bateau tout le long de son déplacement.
Plus courant sur les voiliers
Même si un harnais et une longe sont obligatoires sur un bateau à moteur (quel que soit le nombre d'équipiers dès lors que l'on navigue en hauturier…), les lignes de vie sont plus répandues sur les voiliers. Sur ces derniers, en navigation hauturière, il faut un harnais et une longe par équipiers présents à bord. Le harnais peut être intégré (et c'est conseillé) dans le gilet de sauvetage.
La sangle pour ne pas rouler sous les pieds
Alors que les lignes de vie étaient autrefois en câble, elles sont désormais largement remplacées par des modèles en sangle plate. En effet, sur le pont, un câble roule sous la botte alors que la sangle ne gêne pas, améliorant ainsi la sécurité.
Comment installer une ligne de vie ?
Souvent, la ligne de vie court tout le long du bordé en partant du taquet arrière et reliant le taquet avant. Ce n'est pas forcément une bonne idée. En effet, si un équipier vient à tomber à l'eau, il se trouve pendu par sa longe de harnais à la ligne de vie. Si celle-ci est proche du bord du bateau, l'équipier se trouve alors dans l'eau, tracté par le bateau, une situation vraiment peu confortable. On cherchera donc à installer la ligne de vie le plus proche de ligne médiane du bateau. Elle sera bien tendue pour ne pas flotter au vent ou donner du mou dans la chute. Mais pas trop tendu non plus sinon, on ne pourrait plus passer les mousquetons dedans. Inutile non plus de l'emmener jusqu'à l'étrave. L'équipier qui doit aller jusqu'à l'étai bénéficie de toute la longueur de sa ligne de vie.
Idéalement, on fera courir la ligne de vie sur le dessus du rouf, de chaque bord, pour arriver vers un point unique au milieu de la plage avant. Ainsi un équipier qui sort de la cabine pourra s'y amarrer avant même d'avoir mis un pied dedans le cockpit.
Des points d'amarrage solides
Les lignes de vie supportent entre 2 et 3 tonnes avant la rupture. Il faut donc des points de fixation renforcés qui tiendront au moins cette charge. Les points d'ancrage seront donc renforcés avec des boulons traversants et une contreplaque sous le pont.
Pour que la sangle ait toute sa résistance, il ne faut pas l'assembler avec des nœuds. Des coutures sont préférables. Les voileries peuvent très bien faire ce genre de prestation à moindre coût.
Un entretien régulier
Comme toutes les fibres, les sangles des lignes de vie n'aiment pas les UV. Elles se détériorent avec le temps. Les fabricants annoncent une durée de vie de 2 ans si vous ne rangez pas vos lignes de vie quand vous ne naviguez pas. Ce que nous ne conseillons pas : Car en plus de s'user prématurément, les sangles posées à plat pont moisissent en amalgament les saletés de type mousses vertes.
A l'hivernage il est conseillé de rincer les lignes de vie à grandes eaux (afin de les dessaler), de les faire sécher avant de les ranger à l'abri de la lumière et de l'humidité. Mais dans tous les cas, changez vos lignes de vie au moins tous les 5 ans n'est pas un luxe. Et si vous ne le faites pas, faites au moins vérifier les coutures par votre voilerie.
Des modèles adaptables à la longueur du bateau
Vous pouvez commander votre ligne de vie à votre voilerie en calculant précisément sa longueur ou opter pour des modèles réglables. Plastimo et Wichard en proposent de très efficaces, réglables en longueur.