1. Choisir la bonne drisse
La bonne drisse est d'abord une drisse en bon état. Généralement on choisit la drisse de grand-voile parce qu'elle est libre.
La drisse de spi présente l'avantage de se trouver plus près du guindeau. S'il est électrique et équipé d'une poupée de winch, avec une poulie de renvoi vers ce dernier, vous pourrez hisser le grimpeur à la force des batteries. Méfiez-vous quand même si cette drisse passe dans une poulie à l'extérieur du mât. Dans ce cas, prévoyez de vous assurer avec une seconde drisse.
Si vous utilisez du matériel d'escalade, assurez-vous de la compatibilité du diamètre de la drisse avec vos bloqueurs.
2. Faire un nœud de chaise
Oubliez les manilles pour vous attacher, elles ne sont pas prévues pour cet usage. Le nœud de chaise a été inventé pour monter au mât, car il ne peut pas se libérer sous tension. Les anciens s'installaient dans sa boucle comme dans une chaise, d'où son nom.
3. Chaise de mât ou harnais ?
La chaise de mât est très pratique quand elle est équipée de multiples et larges poches. Mais elle reste bien moins sécurisante qu'un harnais d'escalade, ou mieux : un harnais de spéléologie équipé de bretelles pour les épaules. Assurez-vous que le harnais (ou baudrier en langage de montagne) ne vous coupera pas la circulation sanguine dans les jambes suite à une longue pause en tête de mât.
4. Le wincheur
Choisissez-le musclé de l'équipage doté d'une bonne capacité respiratoire... Ou bien démultipliez les efforts en renvoyant la drisse vers les winchs de génois, souvent plus gros que ceux du piano.
Expliquez-lui le fonctionnement des taquets coinceurs. Ils doivent rester fermés pendant toute la montée.
Montrez-lui comment les ouvrir sans vous faire tomber (en retenant la drisse après le winch). Demandez-lui de vous faire descendre à une vitesse régulière. Enfin, il faut qu'il garde un œil sur vous pendant qu'il mouline pour la montée.
5.Attacher et préparer ses outils avant de monter
Une petite garcette sur la pince à rivet, une sangle à mettre autour du poignet pour votre perceuse peuvent éviter quelque regrettable accident. Utilisez un sac cylindrique plutôt qu'un seau pour le transport du matériel. Il aura moins de chance de basculer.
6. Installer un poste de travail en tête de mât
Rivetez 2 marches de mât rétractables à 1,20m de la têtière, vous serez bien plus à l'aise pour changer ampoules et antennes.
7. Monter tout seul
C'est possible avec un dispositif adapté : échelle de mât, palan à plusieurs brins, matériel de spéléologie ou d'escalade type Trackson et gri-gri. Quoique vous choisissiez, assurez-vous avec le plus grand soin et emportez un moyen de communication adapté avec vous. Lire l'article : Monter au mat : quel materiel pour etre autonome
8. Monter au mât en mer
Cette fois il faut vraiment utiliser un harnais. Et placez-vous à l'intérieur d'une sangle que vous ferez glisser autour du mât. Cela vous évitera de trop vous en écarter... N'oubliez pas que les mouvements de la houle sont très amplifiés en tête de mât : il est même possible que vous ayez le mal de mer là-haut.
J'en oublie sûrement, vous avez peut-être d'autres idées ?