Début juillet, l'ouragan "Beryl" frappait violemment le Sud de l'Arc antillais

Carriacou, lieu de rencontre des voyageurs

Chaque année, une « saison cyclonique » a cours en atlantique nord. Elle débute en juin et se termine en novembre, avec une période de « haut niveau de risque » centrée sur août et septembre. Cependant, on n'est jamais à l'abri de phénomènes précoces ou tardifs…

La zone concernée par les ouragans s'étend de Grenade à la Floride

Du Nord au Sud, la zone concernée par les cyclones s'étend de Grenade à la Floride. Elle se prolonge vers l'ouest jusqu'au Mexique. Certaines îles sont fréquemment impactées, cependant que d'autres ne reçoivent que rarement la visite d'un cyclone vraiment destructeur.

Un cyclone majeur laisse des traces pour longtemps
Un cyclone majeur laisse des traces pour longtemps

Par contre, dans les Caraïbes, on n'est jamais à l'abri d'un grain violent dans lequel le vent pousse des rafales de plus de 35 nœuds, même en période d'alizé.

Béryl, premier phénomène de la saison

Dès le premier jour de juillet, le cyclone Béryl affichait clairement ses ambitions : il allait frapper fort ! Déjà, quelques jours avant, les prévisionnistes, s'appuyant sur les derniers modèles météo disponibles, précisaient sa trajectoire. Il atteignait la catégorie 3 avec de fortes probabilités de passer en 4, voire en 5 dans les heures à suivre. Le décor était planté ! Il s'abattrait bientôt sur les îles du secteur situées entre Grenade et Saint-Vincent.

Les solutions possibles

Pour les bateaux se trouvant sur la trajectoire du cyclone, 3 solutions majeures émergeaient :

  • S'éloigner vers le nord pour aller s'abriter à Sainte-Lucie ou en Martinique, ces deux îles présentant des possibilités d'abris fiables
  • S'éloigner vers le sud, direction Trinidad
  • Sécuriser son bateau sur place en prenant des mesures efficaces…

Habituellement épargnée

Cette région était épargnée depuis plus de deux décennies, c'est pourquoi, hélas, de nombreux capitaines considéraient Carriacou comme un « must » de sécurité en cas de cyclone. Ajoutons à cela que de nombreuses compagnies d'assurance n'acceptent d'assumer leur mission qu'à la condition que leurs clients aient « sécurisé » leurs bateaux en les « stockant » à terre. Ainsi bridés au sol, il n'était censé ne rien leur arriver…

Ravages entre Bequia et Grenade

Béryl a littéralement ravagé toutes les petites îles entre Bequia et Grenade. Les dommages subis, tant dans le monde nautique qu'à terre, sont très importants et catastrophiques pour certains. Bien que n'ayant fait que peu de victimes « directes », de nombreuses personnes ont été durement éprouvées.

Pistes à suivre...

Quelques considérations techniques relevant du simple « bon sens ». Ce ne sont pas des « conseils », mais seulement des « observations » qui peuvent éventuellement aider lors des futures tempêtes…

1 - Stocker son bateau « à terre » peut paraitre sécurisant

Et ça peut l'être, en effet, mais il faut observer le contexte. Celui qui a un catamaran dénué d'espar et solidement sanglé au sol n'est qu'en « relative » sécurité.

Encore faut-il qu'il ne jouxte pas une unité perchée sur une quille, mâtée et assujettie au terrain par quelques graciles étais et 4 sangles. Car dès que son voisin s'affaissera (ce qui est fort probable avec des vents de plus de 120 nœuds), celui-ci sera l'outil de destruction qui démolira son bateau ou lui assènera de graves dommages.

2 - La mangrove dans le trou à cyclone, c'est convivial

S'agglutiner par dizaines (voire par centaines), dans un trou à cyclone exigu, vaguement amarré à des palétuviers, avec les ancres et les chaines de tous les autres locataires qui se mélangent joyeusement n'est pas une pratique sécuritaire. Le côté « festif » aide à surmonter le stress, par contre, question « préservation », il y aurait à redire.

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