Plus d'accidents en 2021
C'est la saison de remise des rapports d'activités 2021 pour les différents organismes de sécurité maritime dans le monde. Un oeil sur ceux des bureaux d'enquêtes maritimes français ou britannique montre à quel point, tous les moyens de sécurité modernes ne suffiront pas à rendre la mer exempte de tout risque. Le nombre d'accidents graves ou mortels a augmenté des deux côtés de la Manche. Si la pêche représente sans conteste l'activité maritime la plus dangereuse, la plaisance représentait en 2021 en France 5 % des événements de mer enregistrés par le BEA Mer qui ne traite que des accidents graves ou mortels. La méconnaissance du fonctionnement administratif par les plaisanciers rend probablement ce chiffre sous-évalué.
Mieux se comprendre en mer pour éviter les drames
Parmi les incidents qui ont amené à une enquête, on peut noter l'abordage d'un voilier de plaisance par un navire de pêche espagnol. Dans l'actualité, la condamnation d'un plaisancier après n'avoir pas obtempéré aux demandes du CROSS lors d'une traversée du DST de Ouessant (Dispositif de Séparation du Trafic) illustre avec des conséquences moins dramatiques le manque de compréhension qu'il existe parfois entre plaisanciers et professionnels de la mer.
Une fois le constat dressé, il faut passer à l'action. Intégration de la voile dans les cursus de marins professionnels, passerelles entre écoles de voile et acteurs du territoire dans la pêche et le transport de passagers pour montrer concrètement aux plaisanciers les difficultés de manoeuvre et l'erre d'un navire professionnels... Il y a de multiples pistes à travailler. Peut-être le retour en cours des cargos à voile rapprochera-t-il les deux mondes ?
