D'abord, le carénage !
Avant de remettre à l'eau, il faut passer par la case carénage. Découvrez d'ailleurs, les 10 étapes pour réussir votre carénage. La dernière couche d'antifouling est sèche, le printemps pointe le bout de son nez et votre voilier a des fourmis dans la quille.
Lever votre bateau avec une grue
Tout d'abord, le pataras du mât fera obstacle au crochet de la grue durant la manutention. Il faut donc le déconnecter du pont. Ayant probablement dû détendre le gréement pour l'hivernage, il devrait être facile d'enlever l'axe de la chape. Une fois l'opération réalisée, le grutier peut enfin positionner son crochet au-dessus du bateau.
Il va ensuite déposer les sangles au pied du bateau. Pour ça, un équipier devra monter à bord (n'oubliez pas l'échelle !). Depuis le pont, on lui passe les sangles d'un côté pour qu'il les attache au crochet. En général, les sangles sont passées sous les filières.
Mais si la grue est équipée d'un X et que votre bateau est étroit, le grutier vous conseillera de les faire passer en extérieur des filières.
Lever le bateau avec un travel lift.
Le travel lift est un engin de levage mobile au moins aussi impressionnant qu'une grue. Ce système qui nécessite une fosse de mise à l'eau est réservé aux ports bénéficiant de très bonnes infrastructures de manutention.
Sa particularité est d'être mobile. Avec cet engin de levage mobile on ne touche à rien, ni au pataras, ni aux aériens, ni aux aussières pour guider le bateau dans les airs.
L'opérateur viendra positionner son travel lift de part et d'autre de votre bateau encore sur son ber. Les sangles peuvent avancer ou reculer et il va positionner celles-ci sous votre coque au bon endroit avant le levage.
Positionner les sangles au bon endroit
Afin de ne pas endommager le bateau lors d'opération de levage, le positionnement des sangles sur la coque est fondamental. En supportant le poids du bateau sur de petites surfaces, les efforts de compression seront importants.
Vous trouverez parfois des marquages sur le liston de votre bateau. Ils indiquent le positionnement des sangles pour le levage. Sur les bateaux neufs, ce balisage est désormais standardisé. Et si vous n'avez pas de marquage, pas de panique !
Vous allez rechercher une partie solide de la carène, comme une zone renforcée par une cloison ou une varangue. Pour trouver ce renfort depuis l'extérieur, vous allez sonder la coque avec un outil plein et dense comme une clef plate. En tapotant sur la coque, vous allez déterminer le positionnement des renforts grâce au bruit qui deviendra plus "plein".
Une fois les sangles dans la bonne position, il faut vérifier qu'elles ne cheminent pas sur les sondes des profondeurs et de vitesse. Si vous avez un arbre d'hélice, il faudra évidemment passer la sangle au-dessus pour ne pas l'endommager.
Mise en tension des sangles
Le bateau est soulevé doucement pour vérifier l'équilibre longitudinal. Le bateau doit être relativement dans ses lignes. Par exemple, il ne doit pas exagérément piquer du nez. Si l'équilibre n'est pas bon, il suffit de déplacer les sangles de quelques centimètres.
Les retouches de peinture
Souvenez-vous qu'il y a peu de temps votre bateau était sur un ber en pleine séance de peinture d'antifouling. Vous en avez mis 2 couches partout, sauf sur les patins et sous la quille. Le levage est l'unique occasion pour faire ces retouches et les grutiers feront preuve de patience.
Pour les retouches, pensez à prendre du papier à poncer grain 240 afin de préparer les surfaces à peindre, votre pot d'antifouling et les accessoires de peinture nécessaire : barquette, rouleau(x), gants, masques et lunettes de protection.
La peinture sèche vite, vous pourrez donc remettre à l'eau rapidement après les dernières retouches.