Protection de la coque et du pont !
L'environnement fluvial est agressif et salissant, ne serait-ce que le long des parois d'écluses. Une bonne précaution consiste à intercaler, entre le bordé et les pare-battages, un prélart de 2 à 3 mètres (bâche très solide), suspendu aux rails de fargue, à hauteur du maitre bau.
Les défenses ne seront jamais assez grosses ni assez nombreuses : mettez-en partout, y compris aux extrémités du bateau ! Le mieux serait qu'une sur deux soit placée horizontalement pour ne pas avoir tendance à se relever. Soignez leur placement : elles resteront à poste tout la durée du trajet.
Pour éviter de voir votre pont maculé par la boue des chemins de halage ou les amarres vite gorgées d'eau sale, n'hésitez pas à placer des paillassons aux bons endroits. De simples morceaux de moquette feront aussi l'affaire.
Que faire de son mât ?
Un voilier est naturellement mal adapté à l'environnement fluvial ! Le mât et autres espars seront soigneusement calés et arrimés sur des supports stables et suffisamment hauts pour ne pas entraver les déplacements sur le pont et les manœuvres.
Les aériens seront déposés (girouette, anémomètre…) et les extrémités du mât pourront être coiffées, par précaution, d'un seau ou d'un demi pare-battage. Le film d'emballage est un excellent moyen de protéger les drisses et tout le gréement.
Des amarres assez longues
Prévoyez des aussières suffisamment longues capables d'être passées en double aux écluses (prévoir de 12 à 15 mètres). Sachant qu'elles vont à la fois se salir et raguer, ressortir un jeu un peu usagé est loin d'être ridicule. Il est commode, pour les escales sauvages, de disposer de 2 piquets que l'on pourra planter dans la rive à l'aide d'une massette pour s'y amarrer. Une seconde gaffe ne sera pas non plus superflue pour aider à passer les amarres dans les écluses montantes.
Evitez les problèmes de mécanique ?
On naviguera sans trop d'arrière-pensées sur des bateaux dont l'hélice est protégée par une quille. Les autres courront plus de risque de souffrir de la rencontre d'un objet immergé, bois ou sac plastique... Il ne faudra pas hésiter à passer l'obstacle au point mort. En fluvial pas besoin de puissance. Les unités dotées de moteurs puissants auront à tourner de longues heures au ralenti ce qui pourra avoir tendance à les encrasser. Enfin, les eaux chargées des fleuves et canaux mettent le système de refroidissement à rude épreuve et il sera sage de disposer d'une turbine de refroidissement de remplacement.
D'une manière générale, gardez à l'esprit que vous aller naviguer loin de tout mécanicien marine et que bien des pièces détachées courantes en bord de mer, seront difficiles à se procurer en pleine campagne ! Munissez-vous de courroie, turbine, filtre à carburant et autres goupilles d'hélice, qui de toute façon, devraient déjà faire partie de la trousse à outils du bord.
Pas de station essence sur le canal
Les postes de carburant sont peu nombreux sur les voies d'eau intérieures. Prévoyez large et embarquez jerricans et entonnoir. Vous pourrez choisir d'accoster à proximité des pompes d'un supermarché, comme il en existe à la périphérie des villes, ou encore de contacter un loueur fluvial qui acceptera sans doute de vous dépanner. Un chariot à roulettes pourra rendre de fiers services pour le ravitaillement, tout comme un vélo pliant. N'hésitez pas à embarquer ces annexes du fluvial !