Vous connaissez sans doute la Semaine d'Antigua et ses 300 voiliers : classiques, racers et "bare boat" (voiliers de location, qui bénéficient d'une classe à part). Normal, cette épreuve a déjà 30 ans… mais voilà que Saint-Barth, un peu l'annexe tropicale de Saint-Tropez, rentre dans la danse avec ses Voiles… Bateaux.com a suivi pour vous la huitième édition de cette prestigieuse régate, imaginé par deux Saint-Barth (on appelle comme ça les résidents de l'île, enfin les natifs et les « vieux » locaux) passionnés de beaux voiliers, François Tolède et Luc Poupon (ce dernier est un skipper bien connu du monde la course au large). Cette année, les régates se sont déroulées du 10 au 15 avril 2017.
Des voiliers d'exception uniquement
Les Voiles de Saint-Barth misent d'entrée de jeu sur les voiliers d'exception : on croise sur l'eau des unités aussi prestigieuses que Rambler, Proteus… en tout une quinzaine de maxis, une armada de Swan – dont un splendide 65 des seventies équipé d'un mât carbone – mais également des racers plus discrets, à l'image d'une belle flotte de Melges 24.
Évidemment, entre les super yachts accompagnés de leur container-atelier et les petits monotypes qui rejoignent l'île depuis Saint-Martin, à seulement 15 milles au Nord, avec juste les quelques effets personnels de leur équipage calés sur les banquettes, il y a comme un monde… Mais on a bien affaire à des voiliers performants : pas question ici d'accueillir les voiliers de location avec leurs voiles en Dacron déformées, leurs hélices tripales et dépourvus de spi. Il y aurait faute de goût, semble-t-il…
Une fête tant sur l'eau qu'à terre
Les organisateurs remarquent, au fil des éditions, que les participants rejoignent l'île de plus en plus tôt, et le plus souvent en famille grâce à une location de villa. C'est là le secret des Voiles : un subtil mariage entre navigations sur un plan d'eau exceptionnel et convivialité à terre. Tous les soirs, le bar installé au pied de la capitainerie fait le plein et les concerts live chauffent l'ambiance.
Et puis il y a le fameux "day off". Jeudi, tous les équipages sont conviés à une gigantesque beach party avec joutes nautiques sur des paddles gonflables géants, des plongées au trésor pour retrouver des bouteilles de champagne immergées… Et puis il y a les sponsors, justement : Richard Mille, le fabricant de montres, offre tout de même au vainqueur toute classe – Proteus cette année – une RM 60-01 Chronographe Flyback. Les autres vainqueurs de classe mettent au frais des magnums de Veuve Cliquot alors que Gaastra propose des polos et chemises aux couleurs de l'événement.
Le plaisir de régater sous les tropiques
Sur l'eau, les 21 parcours emmènent les concurrents à ras des cailloux et des îlots autour de Saint-Barth. À virer dans le ressac ! Même si l'alizé, comme l'an passé, n'était pas dans une forme olympique, les 66 voiliers ont pu régater trois jours sur les quatre prévus.
Le plan d'eau se révèle dès les premiers bords un pur régal, tant pour les yeux que pour faire turbiner le cerveau des tacticiens : dévents, effets de cap, accélérations, clapot… Vous rêvez d'y aller ? C'est possible : louer un beau canote à Saint-Martin et rejoignez la danse des Maxis ! En 2018, les régates seront organisées du 9 au 14 avril.