Le 16 juin 2018, la golden Globe Race s'élancera d'Angleterre de Falmouth. Cette course veut célébrer le premier tour du monde en solitaire sans assistance réalisé en 1968 par Sir Robin Knox-Johnston. Cette fameuse année 1968, ils étaient 9 marins à s'élancer sur le parcours et un seul a terminé la course.
Cette course – mais ne faut-il pas plutôt parler d'aventure – avait créé la légende. Ainsi Bernard Moitessier sur Joshua, qui avait toutes les chances d'arriver en tête avait décidé de ne pas couper la ligne d'arriver et de prolonger son tour du monde par… un autre tour du monde ! Donald Crowhurst a fini par se suicider sur son bateau. D'autres ont abandonné ou même coulé. Seul Sir Robin Knox-Johnston sur Suhaili, un ketch a quille longue de 32 pieds a fini le parcours et à relié Falmouth le 16 juin.
Don McIntyre, un Australien a voulu recréer ce défi mythique. Pour se remettre dans les conditions approchants celle des marins de l'époque, le règlement impose aux les concurrents de naviguer sur des bateaux de 32 à 36 pieds (9,75 – 10,97 m) de plus 6,2 tonnes conçus avant 1988, et possédant une quille longue avec un gouvernail attaché cette quille. En plus, ils vont devoir naviguer avec les équipements de l'époque, sans technologie moderne, ni bénéficier d'aides à la navigation par satellite. Fini le GPS, place au sextant ! Pas de pilote automatique mais un simple régulateur d'allure ! `pas de téléphone mais une simple radio BLU !
Si le Vendée Globe s'est bouclé en moins de 80 jours par les premiers, dans la Golden Globe Race, les concurrents risquent de mettre plus de 300 jours, 8 à 9 mois de course…
Le règlement de la course se veut au plus proche de celui de la course originale organisée par le Sunday Time : "One sailor, one boat facing the great oceans of the world" (un marin, un bateau face aux grands océans du monde). Il s'agit donc d'une course en solitaire, sans escale, sans assistance et sans routage. Même le contact avec un téléphone par satellite n'est autorisé qu'avec l'organisation (aucun contact avec la famille).
Du coup sont interdits : GPS, radar, AIS, lecteur de cartes et cartes électroniques, instruments électroniques pour mesurer le vent ou la vitesse du bateau, pilote automatique, téléphone mobile, liseuse électronique, ordinateur, lecteur de CD ou de mp3, montre électronique, caméra vidéo, calculatrice électronique, dessalinisateur…
À lire cette liste, on comprend que le marin sera seul à bord, qu'il devra faire son point au sextant, entretenir sa route à l'estime, récupérer de l'eau de pluie…
Le nombre maximum de participants est limité à 30. Mais ils seront 19 le dimanche 1er juillet 2018 à prendre le départ. Ces personnes viennent de tout horizon, skippers pro ou plaisanciers. Une femme (une Anglaise de 27 ans) se trouve aujourd'hui parmi les partants. Si on compte 4 marins français, les autres viennent d'Australie, du Brésil, d'Estonie, d'Irlande, d'Italie, de Nouvelle-Zélande, de Norvège, de Palestine, de Russie, du Royaume-Uni, et des États-Unis. La moyenne d'âge est de 48 ans. Les plus jeunes participants ont 27 ans. Le plus âgé est un navigateur français très connu de 71 ans.
En effet, Jean-Luc Van Den Heede, le prof de math qui s'est fait remarquer sur le Vendée Globe en finissant second, et qui a déjà 5 tours du monde à son actif dont un à l'envers contre le vent !, a décidé de repartir.
Une course que l'on suivra à distance, car largement moins médiatisée que le Vendée Globe. En effet, si les skippers auront à bord une balise de tracking qui donnera la position du bateau (repris sur le site de la course), ils ne pourront envoyer que des messages de 100 caractères préenregistrés dans les balises (genre "Tout va bien à bord"). Rien de plus…
Ce qui n'enlève rien d'ailleurs, au mérite de ceux qui participeront à l'un ou l'autre des projets.
http://longueroute2018.com/
longue route 2018. Tour du monde en solitaire et sans escale.
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