Curaçao, une escale délicieuse et colorée au coeur de l'archipel des ABC

Willemstad - Capitale de Curaçao © Malou Montésinos

Avec près de 160 000 habitants, Curaçao est la principale île de l'archipel néerlandais des « ABC » (Aruba, Bonaire et Curaçao). Située à moins de 40 milles de Bonaire, elle vit essentiellement du tourisme, mais aussi du raffinage du pétrole vénézuélien. Le navigateur en escale aura le choix entre la marina ou l'ancrage dans l'immense abri naturel nommé Spanish water.

Spanish Water, un mouillage bien protégé

Après franchissement de l'étroite passe d'entrée qui mène à Spanish Water, un véritable dédale d'îles et de cayes forme autant de havres accueillants. Pourtant, il n'est pas toujours simple d'y trouver une place pour poser le grappin…

Willemstad, capitale multicolore de Curaçao

Il est recommandé de préparer l'entrée sur Sailclear et de remplir le formulaire pour l'immigration avant l'arrivée à Willemstad. L'accueil dans les différentes administrations pour les formalités est agréable et efficace. Après les douanes et la police, il faut quérir un permis d'ancrer auprès de la capitainerie située, à proximité des bureaux à Willemstad (sauf pour ceux qui optent pour la marina). Un minibus (ou un taxi) offre de rejoindre aisément la plaisante capitale.

L'ouverture d'un futur office des formalités est prévue à Santa Barbara à l'entrée de Spanish Waters.

D'autres choix de lieus de mouillage…

Avec l'agrément des autorités du port de Willemstad, il est possible de se rendre pour quelques jours aux îles de Klein Curacao, ou Fuik Baai.

Les eaux turquoise en font un lieu magique pour le snorkeling. La sérénité y est maximum dans la semaine, et le soir quand les bateaux de touristes sont repartis.

Les maisons de la capitale sont colorées et coquettes

Il règne à la capitale un niveau de propreté plutôt inhabituel dans les Caraïbes. Les façades aux couleurs vives, le mobilier urbain moderne et la présence d'un grand port de commerce donnent à la cité un côté « petit Amsterdam » très seyant. La ville est séparée en deux par le canal d'accès à un immense lagon regroupant les activités du portuaires et de la raffinerie.

Le majestueux pont, « la reine Emma »

Un pont relie les deux berges « Punta » à l'est, et « Otrobanda » à l'ouest. Otrobanda signifie précisément "l'autre côté"… Le système est original et plaisant. On passe d'une rive à l'opposée en franchissant cet imposant ouvrage, fait de bois posé sur des flotteurs en métal. Lorsqu'un bateau a besoin d'entrer dans le lagon, le pont s'ouvre en pivotant et se range comme un navire le long du chenal. Pendant ce temps, le trafic des piétons est assuré par des navettes qui traversent en quelques minutes.

Chobolobo, l'origine du Curaçao

Chobolobo est le nom d'une belle demeure aux murs ocre qui trône fièrement au milieu d'un terrain verdoyant et arboré, sis en plein centre-ville. Celle-ci abrite en son sein un alambic majestueux duquel sourd la liqueur de Curaçao… L'entreprise est plutôt modeste et n'a rien d'une usine sidérurgique. Passé le hall dans lequel une expo photo raconte quelques anecdotes sur le sujet, on peut déguster le breuvage dans des gobelets. Juste derrière, un peu en contrebas, est l'atelier de production, de seulement quarante mètres carrés. Quelques personnes procèdent à l'emballage cependant que le futur élixir mijote dans une énorme bouilloire de trois mètres de haut.

Pour faire la liqueur de Curaçao, il faut une variété d'oranges à peaux vertes qui ne pousse qu'ici. Les oranges sont ensuite pelées avec des couteaux en bois, car le métal affecterait le goût final, puis les écorces sont mises à sécher au soleil durant une semaine. On les stocke alors dans des sacs de jute, additionnés d'épices diverses. Dans ces épices est le secret du breuvage, sinon tout le mode pourrait en faire. Puis, l'ensemble est transféré dans la bouilloire pendant plusieurs jours afin d'extraire un liquide qui, mixé à de l'alcool pur, donnera le fameux élixir. Celui-ci sort ensuite du bazar totalement transparent ! Les belles livrées des différentes bouteilles sont dues à des colorants (mais il est bien précisé qu'il ne s'agit que de produits naturels).

"Adieu, cher camarade, adieu, faut se quitter"

Après avoir effectué la clearance de sortie à Willemstad, il n'est pas autorisé de faire escale sur la route pour Aruba. Toutefois une brève halte, juste pour la nuit, semble tolérée à Santa Cruz Bay.

C'est une petite crique, enchâssée entre deux basses falaises déchiquetées, avec, au fond, une plage aménagée.

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