Négociations et poker menteur : quelle ville accueillera la prochaine coupe de l'America ?

Grant dalton à la manœuvre pour choisir la ville hôte de la 38e édition © Ana Ponce / America's Cup

Remportée par le Defender Team New Zealand, les négociations sont déjà en cours pour définir la ville hôte de la prochaine campagne. Cinq options sont sur la table, dont un éventuel retour de la Coupe en Nouvelle Zélande.

Barcelone "out" malgré une 37e édition réussie ?

©Ian Roman / America's Cup
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En tant que vainqueur, l'équipe néo-zélandaise conserve le rôle de "Defender" et est responsable de l'organisation de la prochaine édition. Le Challenger of Record, c'est-à-dire le premier club à défier le Defender, sera attribué à l'équipe britannique INEOS Britannia, qui occupait déjà ce rôle lors de la 37e édition.

Dans un contexte politique et économique délicat, la municipalité de Barcelone, qui avait mis 130 millions sur la table pour accueillir la Coupe, a fait savoir qu'elle ne pourrait pas consacrer cette somme à une prochaine campagne. Mais restait ouverte sur des discussions avec des partenaires privés. A ceci près que Grant Dalton a posé son veto au maintien de l'épreuve à Barcelone, considérant que la ville catalane n'est pas en mesure d'accueillir de nouvelles équipes par manque de place.

©Ian Roman / America's Cup
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Toujours en Espagne, Valence s'est positionnée comme ville d'accueil. Celle qui a déjà hébergé la Coupe en 2007 dispose d'infrastructures cohérentes aux ambitions du Defender

L'Arabie Saoudite, la Turquie ou la Nouvelle Zélande comme terrain de jeu ?

Djedda et Istanbul se sont également montrés intéressées. Dotée de capacités d'investissement considérables, Djedda a manifesté son souhait d'organiser la Coupe, mais ne dispose pas d'un plan d'eau faisant l'unanimité.

Plus hypothétique, le choix d'Istanbul est peu probable, la voile de très haut niveau n'étant pas dans l'ADN de la Turquie.

Mais Grant Dalton a de nouveau bousculé le jeu de la négociation, en annonçant que le retour de la Coupe en Nouvelle Zélande n'était pas à exclure. Mais le pays, en proie à des difficultés économiques, n'est pas prêt à débourser le moindre dollar pour financer le retour des teams dans l'hémisphère sud. Tout comme à Barcelone, le financement majoritaire via des partenaires privés est la solution sine qua non pour assurer le retour du trophée dans le pays qui l'a remportée à trois reprises.

Une chose est sûre : il est peu probable que la prochaine édition soit disputée en 2028, l'intégralité des teams ayant souhaité raccourcir le calendrier afin de bénéficier d'une meilleure exposition médiatique.

Des retombées économiques majeures

Mais rien n'est jamais simple dans le monde de la Coupe. Dans le marasme économique actuel, les investissements financiers des collectivités ou des partenaires privés ne sont pas évidents à justifier, malgré la réussite apparente de l'édition ayant eu lieu à Barcelone. L'événement a permis à la ville de générer près d'un milliard d'euros de recettes, en prenant en compte les dépenses directes des visiteurs, les investissements des sponsors et l'impact à long terme sur la promotion du tourisme. De plus, des marques internationales ont profité de cette occasion pour promouvoir leurs produits, contribuant ainsi à l'injection de capitaux sur le marché local.

©Ian Roman / America's Cup
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