Sail for Tomorrow, ce sont cinq amis qui ont gagné un concours organisé par le chantier Jeanneau. Après avoir pris en main leur voilier tout au long de l'été 2024, ils se préparent maintenant à quitter La Rochelle pour les Canaries. Avant ce départ, nous les avons rencontrés à nouveau lors du baptême de leur compagnon de voyage au Grand Pavois de La Rochelle.
Une prise en main de quelques semaines
Inaki, Fanny, Arthur, Faustine et Benjamin sont les heureux gagnants d'un concours lancé par Jeanneau, dont la récompense était le prêt d'un Sun Odyssey 410 pendant un an. Après l'euphorie de cette victoire, l'équipage a vécu différentes étapes avant de prendre en main le Sun Odyssey 410, comme nous l'explique Inaki, le skipper du voilier :
"Jeanneau nous a invité à visiter le chantier pendant une journée entière, où nous avons pu observer toutes les étapes de la fabrication de «notre bateau». Nous avons ensuite rendu visite au concessionnaire Grassi Bateaux, à la Rochelle, qui avait en charge la réception et la préparation du bateau."
Après une mise à l'eau dans le port des Minimes, l'équipage a rallié les Sables d'Olonne, afin de vivre leur première nuit en mer sur ce nouveau bateau. L'objectif initial était de traverser la manche pour rallier l'Angleterre, mais le timing était finalement trop court. Inaki, le skipper, a préféré faire du cabotage durant trois semaines en remontant jusqu'à Brest :
"Le but est de voir comment l'équipage s'amarine, et de tester le bateau. On a essayé de naviguer dans différents types de conditions, et de s'organiser pour les quarts de nuit."
Un grand départ pendant le Grand Pavois
L'équipage a pu prendre ses marques, et s'habituer à ce voilier qui va les emmener à l'autre bout du monde, comme nous l'explique Fanny et Inaki :
"C'est notre maison pour une année, mais on garde malgré tout à l'esprit que le bateau n'est pas à nous, on prévient Jeanneau dès qu'on veut faire une modification."
"Par rapport au modèle standard, on a rajouté un portique avec les antennes satellites, une Starlink et une Intelsat, qui est partenaires du projet. On a également rajouté un 3e ris, rallongé le mouillage, installer un générateur et un dessalinisateur."
"Avec l'aide de Jeanneau, on a identifié tout un lot de différentes pièces de rechange à embarquer pour faire face à tous les cas de figure. En ce qui concerne le jeu de voiles, nous restons sur une configuration classique, à savoir GV, génois et code 0."
Se former et donner sens à ce voyage
En parallèle, l'équipage a suivi différents modules de formations : médicale, mécanique et météo.
"Ce sont des moniteurs de l'UCPA qui nous ont promulgué des formations spécifiques à notre navigation hauturière, afin d'être un maximum autonome. C'était d'autant plus intéressant que les moniteurs enseignent sur le 410, donc ils connaissent parfaitement le bateau. D'autres partenaires nous ont rejoint. La centrale Uship nous a fourni tout le matériel de sécurité, Raymarine les cartes et Highfield nous a offert une annexe semi-rigide qui nous rendra de grands services."
Et vous allez avoir un routeur ?
"Nous sommes très attentifs aux critères météo, d'autant que la saison des ouragans a démarré très tôt. Idem, en Polynésie, on ne doit pas arriver avant fin avril pour éviter les Cyclones. On assure nous même notre nav', mais les marins de chez Jeanneau et de l'UCPA restent à disposition si on a des questions. Nous avons hâte de partir, il commence à faire froid ici !"
En attendant qu'une fenêtre météo se profile pour traverser le Golfe de Gascogne, l'équipage peaufine le programme éducatif qui sera suivi par différentes classes de scolaires, comme nous le détaille Fanny :
"Pour cela, nous avons élaboré un programme éducatif destiné aux élèves de CM1 et CM2, en collaboration avec des enseignants, afin de susciter leur intérêt et de les sensibiliser à un mode de vie sain et respectueux de l'environnement."
"Nous souhaitons également les inspirer pour qu'ils aspirent à un meilleur avenir. En partenariat avec l'ONG Surfrider Foundation, nous organiserons des actions concrètes le long de notre parcours pour protéger les littoraux, notamment des nettoyages de plages avec des écoles situées sur notre itinéraire."
