Comment sont équipés les marins de la Coupe de l'America ?

© Alexander Champy-McLean / Orient Express Racing Team

Pour naviguer sur un foiler qui dépasse parfois les 50 noeuds face aux meilleurs marins de la planète, la vareuse ne suffit pas. Descriptif de l'équipement que porte chaque équipier sur un AC 75 pour la Coupe de l'America 2024.

Des supports devenus très rapides

©Ian Roman / America's Cup
©Ian Roman / America's Cup

Ces dernières années, les bateaux de la Coupe ont connu une évolution extrême, leur permettant d'atteindre des vitesses de pointe sans précédent. Après l'apparition des catamarans volants AC 72 en 2013, puis des AC 50 en 2017, il a fallu adapter l'équipement des marins à de nouveaux besoins.

Approcher les 52 nœuds sur l'eau expose les équipages à de nouveaux risques. Une chute dans l'eau à cette vitesse peut être comparée à un impact sur une surface dure. C'est pourquoi une préparation adéquate et un équipement adapté sont essentiels.

Se protéger des chocs et communiquer

Pour s'équiper dans de telles situations, les équipementiers ont dû revoir leur cahier des charges et s'inspirer de technologies développées dans d'autres domaines. Les chocs étant assez fréquents dans le cockpit d'un AC 72, les lombaires et les cotes sont maintenant protégées par des gilets d'impact inspirés des modèles utilisés en VTT de descente.

©Ian Roman / America's Cup
©Ian Roman / America's Cup

Ce gilet d'impact possède bien sût une réserve de flottabilité en cas de chute à la mer. Enfin, plusieurs éléments de sécurité active sont également présents : un couteau, ou coupe sangle, ainsi qu'une bouteille d'oxygène avec un détendeur, au cas où l'équipage se retrouvera emprisonné dans une coque retournée.

©Alexander Champy-McLean / Orient Express Racing Team
©Alexander Champy-McLean / Orient Express Racing Team

Seul élément qui dépasse du pont, la tête est protégée par un casque, qui est souvent équipé d'une visière rétractable disposant d'un traitement hydrophobe pour que l'eau ne s'accroche pas sur la surface.

©Alexander Champy-McLean / Orient Express Racing Team
©Alexander Champy-McLean / Orient Express Racing Team

Autre point crucial, la communication de l'équipage, vu qu'un AC 72 fait beaucoup de bruit. Un système intercom, composé et de micros et casques de communication sont obligatoires afin que l'équipage puisse échanger correctement.

©Ian Roman / America's Cup
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Se protéger de la chaleur

©Ian Roman / America's Cup
©Ian Roman / America's Cup

Il faut très chaud à Barcelone en été. C'est pourquoi les équipiers sont pour la plupart en short et en t-shirt respirants en dessous de leurs équipements de sécurité. Les « cyclors », qui pédalent pendant toute la durée d'une manche, fournissent un effort très intense et ont besoin de rester au frais. Ils sont d'ailleurs sous moniteurs cardiaques afin que le staff technique s'assure que tout va pendant une manche. Une poche à eau, de type camel bag, équipe également les gilets d'impact.

©Ian Roman / America's Cup
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La Coupe étant prévue en octobre, les températures de l'eau et de l'air vont diminuer. Les équipages s'équiperont alors de long john ou de protections en néoprène pour les dernières semaines de l'épreuve.

©Ian Roman / America's Cup
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Si les accidents sont rares, ils peuvent être dramatiques. En 2013, le marin britannique Andrew Simpson, double médaillé olympique de voile, est mort lors du chavirage en baie de San Francisco du catamaran de l'équipe suédoise Artemis

Reportage
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