La Transquadra, une course qui fait rêver. Une transat en solitaire (ou en double) avec une étape à Madère et une arrivée en Martinique. Une course destinée aux plus de 40 ans, encore en activité et qui peuvent se libérer quelques semaines l'été pour la première étape et au cours de l'hiver pour la seconde. Une course amateur qui au cours des années s'est "professionnalisée".
Une course dans la course
Pour revenir à l'esprit d'origine de la course, l'organisation cette année ouvre un classement "Croiseurs", à différencier avec les voiliers "Performance". C'est dans ce cadre que s'inscrit Alexandre Lajeunesse. Sur son bateau familial, un Elan 350, il va prendre le départ avec comme objectif celui de "faire de mon mieux, de bien naviguer et de ne pas regretter mes choix".
Un film comme déclencheur
Sa décision de s'inscrire à cette course s'est faite il y a 2 ans, à la sortie d'une projection du film de Yannick Bestaven "Rêver ne meurt jamais". Il imagine donc faire cette transat en course, mais pourquoi en solo et non en double ? "J'aime l'idée d'aventure en solitaire. Je ne veux pas avoir la charge mentale d'un coéquipier. C'est aussi une forme d'aventure intérieure. Comme dans mes Ultra Trail, j'aime me retrouver seul."
Un projet familial
Son projet il le mène de bout en bout : "C'est ma société qui me sponsorise, mais c'est surtout un projet familial. J'ai ce bateau en copropriété avec mon frère. Nos deux familles vont pouvoir naviguer à Madère cet été et aux Antilles cet hiver. Et même la transat retour est prévue avec mon frère. C'est vraiment un projet familial. Et surtout avec un petit budget. Je compte environ 30 000 € pour le boucler, sachant que nous avions déjà le bateau."
Une préparation mesurée
Pour se préparer, Alexandre a réalisé quelques courses en solitaire avant saison. "J'ai aussi préparé le bateau pour naviguer seul. Ce n'est pas un bateau conçu pour. Ce course-croisière est assez physique. J'ai modifié le circuit de l'écoute de GV pour l'avoir au centre du cockpit. J'ai aussi installé un spi symétrique qui devrait être plus performant pour descendre au portant VMG dans les alizés que le spi asymétrique d'origine. Enfin j'ai rajouté quelques écrans d'affichage dans le cockpit et prévu un second pilote. Mais par exemple, je n'ai pas investi dans un logiciel de navigation comme Adrena, je ne fais pas assez de régates pour ça. Je me contente de Weather 4D."
Ambiance à quelques jours du départ
Alexandre est heureux de prendre le départ : "Il y a une super entente sur les pontons. Une véritable entraide entre tous les participants. On échange, on se passe des tuyaux, c'est vraiment convivial. Vivement dimanche qu'on largue les amarres."
