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En voyage en bateau, les ennuis techniques ne sont pas rares. Lorsque le voilier Arthur fait face simultanément à deux pannes importantes, une escale technique en Islande s'impose avant la traversée vers le Groenland.
Quand le matériel fait la grève
En voulant quitter l'île de Grimsey, au nord de l'Islande, le guindeau d'Arthur décide de faire la grève. Nous sommes prêt à partir, mais lui, refuse de remonter notre ancre. Nous avons beau faire, vérifier les branchements, la batterie, et tout le reste, rien ne fonctionne. Plus précisément, le guindeau tourne en descente, mais pas en remontée. Nous sommes bien embêtés.
Pour quitter le mouillage, nous finissons par remonter l'ancre manuellement, ce qui n'est pas une mince affaire avec 60 mètres de chaîne de 12 mm et par 10 mètres de fond. Une fois l'ancre décrochée, nous décidons de naviguer directement jusqu'à Isafjordur, une ville au nord-ouest de l'Islande où nous espérons pouvoir réparer.
Alors que nous établissons les voiles, le moteur de l'enrouleur électrique de génois d'Arthur, qui montrait déjà quelques signes de faiblesse, cesse également de fonctionner. Nous commençons à déprimer.
Escale technique en Islande
Après deux jours de navigation dans le brouillard et la glace, Arthur arrive au port d'Isafjordur. Il n'y a aucune place au ponton, mais heureusement, une dernière bouée solitaire flotte dans la baie. Dans l'incapacité de mettre l'ancre, nous nous y amarrons avec soulagement.
Le plus dur reste cependant à faire. Il faut diagnostiquer les pannes de nos moteurs d'enrouleur et de guindeau. Sous une petite pluie fine et glaciale, les cinq jours suivants sont consacrés au démontage, essais et recherche de composants dans les magasins et sociétés de la petite ville.
Isafjordur, une escale complète
Pendant les travaux, les enfants trouvent le temps un peu long. Heureusement, la ville d'Isafjordur est une des plus importantes de la péninsule nord-ouest de l'Islande. On y trouve naturellement une piscine, plusieurs aires de jeux ainsi qu'une grande bibliothèque, délicieusement chauffée et cosy. Idéale pour l'école des enfants les jours de pluie.
De plus, la ville propose plusieurs petits restaurants, un musée, divers magasins et deux supermarchés, dont un près du port, ainsi que beaucoup d'autres commodités. Nous en profitons pour faire un inventaire et compléter notre avitaillement. Néanmoins, au bout de cinq jours, nous en avons fait le tour.
Des tests grandeur nature
Dès que les moteurs de guindeau et d'enrouleur se réveillent grâce au travail acharné et aux efforts patients de Guillaume, nous décidons d'aller tester le matériel dans un fjord à proximité de la ville. Nous lâchons notre bouée et partons visiter les alentours.
Il faut encore quelques réglages les jours suivants, mais, dans l'ensemble, Arthur fonctionne de nouveau correctement. Nous sommes prêts, ou presque, pour le Groenland.
Cependant, la carte des glaces n'est pas très encourageante. Cette année, la côte est met du temps à sortir de sa gangue gelée. En attendant, nous découvrons les fjords de l'ouest de l'Islande et leur beauté.