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Parti pour découvrir l'Atlantique Nord en 2022, le voilier Arthur et son équipage avaient fait demi tour en Ecosse à l'automne pour revenir hiverner en France. Pendant que les enfants reprenaient le chemin de l'école à la Toussaint, les parents préparaient le nouveau départ. Tant et si bien que dès les premiers jours de mars, Arthur retrouvait l'eau salée sous sa coque, prêt à s'élancer à nouveau vers le nord.
Nouveau départ pour Arthur
Après son départ de France, Arthur passe dans les îles Scilly, au pays de Galles, sur l'île de Man pour arriver en Ecosse aux premiers jours de mai. Le voilier se poste au nord des hébrides extérieures une semaine plus tard, dépassant le point le plus nord atteint en 2022. L'attente d'une fenêtre météo favorable afin de traverser vers les îles Féroé commence.
Cependant, les jours passent sans que la météo ne permette une navigation dans des conditions suffisamment correctes pour nous. Nous nous déplaçons plus à l'Est, vers le nord de l'Ecosse, puis les Orcades tout en scrutant les gribs.
En route pour les îles Féroé
Enfin, le premier juin après trois semaines d'attente, nous quittons Stromness pour nous diriger vers Suduroy, l'île la plus au sud de l'archipel des Féroé. Il nous faut deux nuits en mer pour atteindre le petit port de Vagur. Un soleil éclatant nous y accueille dans un décor splendide.
Les îles des Féroé sont particulièrement impressionnantes. Ce sont de véritables montagnes qui tombent à pic dans la mer, avec des falaises immenses. Certaines îles forment de véritables dédales de lochs et de canaux. Les courants y sont spécialement complexes et les vents très contrariés par le relief.
Des navigations exigeantes
Pour passer d'un port à un autre ou rallier un mouillage, il faut calculer soigneusement sa navigation avec l'ensemble de ces paramètres. Heureusement, les îles disposent de très nombreux petits ports de pêche où il fait bon s'arrêter. Certains mouillages, lorsque le temps s'y prête, valent le détour.
Un paradis naturel
Les îles Féroé sont aussi un paradis pour les oiseaux. Ils nichent dans les falaises abruptes et bénéficient d'une nature très protégée. De nombreuses randonnées dans les montagnes offrent des points de vue spectaculaire si le brouillard n'est pas de la partie.
Une multitudes d'escales sympathiques
Notre remontée de l'archipel vers le nord-ouest a été accompagnée d'un temps exceptionnellement beau et d'un vent très modéré voire faible, des conditions rêvées pour profiter des îles. Côté escales, Tvoroyri et son petit quai de bois nous ont particulièrement séduit. Sur l'île de Sandoy, le mouillage d'Husavik et sa belle plage de sable doux sont magnifiques.
La ville de Fuglafjordur, sur l'île d'Eysturoy, propose beaucoup de commodités, mais son port est assez occupé. Il est néanmoins possible de mettre l'ancre devant la plage. Au nord de l'île de Streymoy, le mouillage de Tjornuvik offre une vue à couper le souffle et des grottes marines à explorer.
En avant vers l'Islande
Enfin, le port de Eidi, au nord d'Eysturoy, est un bon point de départ pour traverser vers l'Islande. Cette fois, nous n'y attendrons pas longtemps, car dès le lendemain de notre arrivée, la météo nous permet de partir vers le nord.
