Vivre au mouillage à l'année sur son bateau : une question d'organisation

Vie à bord d’un voilier au mouillage © Julie Leveugle

Lorsqu'on fait le choix d'habiter à bord de son voilier, le quotidien est bien différent d'une vie à la maison. Au mouillage, ce n'est encore pas comme au port : s'installer confortablement nécessite de bons équipements et quelques adaptations.

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Un mode de vie alternatif

Habiter sur son voilier, c'est faire le choix d'un mode de vie différent. La vie à bord n'a rien à voir avec la vie à terre, dans un logement classique. En habitant sur un bateau, on opte pour une vie toujours en mouvement : au gré des vents, vagues, marées et courants. L'environnement du navire est toujours changeant.

Il faut s'adapter à un habitat réduit et se contenter du strict minimum : sur un bateau, il n'y a pas de place pour l'accumulation ! Si dans une maison ou un appartement, il est facile d'avoir de l'électroménager par exemple, vivre sur un voilier restreint les possibilités.

En famille ou entre amis, les espaces de vie sont partagés par tous, et il est difficile d'avoir de l'intimité. À l'extérieur, certaines zones de mouillage sont très fréquentées et le voisinage peut être très proche.

Espaces de vie partagés ©Julie Leveugle
Espaces de vie partagés ©Julie Leveugle

L'équipement adéquat

Au mouillage, le confort dépend vraiment du bateau. L'autonomie en énergie n'est pas à prendre à la légère ! Pour vivre confortablement, des batteries de servitude performantes sont essentielles. Panneaux solaires et éoliennes sont les meilleurs alliés pour les recharger. À bord, un convertisseur de tension s'avère aussi bien utile.

Du côté de l'eau douce, il est primordial de penser à la capacité de stockage : de grandes cuves permettent d'être plus autonome et d'espacer les avitaillements. Comme en navigation, toutes les ressources sont à économiser au maximum pour tenir dans le temps !

Pour rester connecté, il peut être intéressant d'installer sur son bateau une antenne-relais pour capter le réseau WiFi disponible aux alentours. Sinon, un forfait téléphone comprenant des données fait généralement l'affaire, avec un partage de connexion.

À l'extérieur, des tauds de bonne qualité permettent de pouvoir sortir par tous les temps, et d'être moins visible d'éventuels voisins.

Panneaux solaires pour être autonome en énergie ©Julie Leveugle
Panneaux solaires pour être autonome en énergie ©Julie Leveugle

Des allers-retours au quotidien

Pour vivre à bord, il est essentiel d'avoir une annexe opérationnelle, un moteur hors-bord fiable ou des bras bien musclés pour ramer !

L'annexe sert à rejoindre la terre pour aller travailler, emmener les enfants à l'école, faire l'avitaillement du bord, récupérer le courrier arrivé à la boîte postale, gérer les lessives, débarquer les poubelles… Sans un peu d'organisation, les allers-retours à répétition entre le bateau et la terre peuvent vite devenir contraignants.

Lorsque l'annexe est le moyen de déplacement principal, elle est très précieuse. Il faut penser à la sécuriser lorsque l'on met le pied à terre. Faire le choix d'une embarcation peu attrayante, ou camoufler un moteur tout neuf, peut être une bonne idée. Si l'on débarque au port, il faut parfois payer un forfait pour avoir le droit de laisser son embarcation à quai.

Débarquer au port en annexe ©Julie Leveugle
Débarquer au port en annexe ©Julie Leveugle

Un maître-mot : anticiper

Lorsque l'on a sa maison sur l'eau, toutes les petites choses du quotidien prennent une autre dimension !

Si les contraintes à terre nécessitent de l'organisation, il faut aussi faire preuve de flexibilité. Lors de conditions météorologiques défavorables, on peut être empêché de débarquer ou contraint de rester à bord pour assurer la sécurité du navire. Un emploi du temps aménageable permet de rejoindre le bateau en cas de coup de vent.

On peut aussi s'organiser pour qu'il y ait tout le temps un membre de l'équipage à bord, et pouvoir réagir rapidement en cas de problème. Même s'il a été fait le choix d'un lieu bien abrité, en habitant au mouillage il faut toujours se tenir prêt à appareiller.

Voiliers au mouillage ©Julie Leveugle
Voiliers au mouillage ©Julie Leveugle
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