Course en pause pour la sécurité de la flotte
Après une modification du parcours initial qui supprimait le tour de l'Islande en raison d'une forte dépression, la direction de course de la Vendée Arctique a finalement décidé de mettre la course en pause. Des rafales à plus de 50 nœuds et une mer très formée sont attendues dès la fin d'après-midi de ce 17 juin 2022, des conditions qu'expérimente déjà la queue de la flotte…
"Pour les skippers de tête, les conditions allaient être particulièrement défavorables demain après-midi à cause de cette dépression qui se creuse progressivement vers le nord-est de l'Islande. On attend du vent fort de 35 à 40 nœuds fichier, donc des rafales à plus de 50 nœuds.
Dans un souci de fair-play et d'équité, nous avons donc décidé que les skippers puissent s'abriter dès qu'ils auront passé la porte située au Sud-Est de l'Islande. Nous enregistrerons le temps de chacun à la porte avant qu'ils puissent se mettre à l'abri. Nous avons entamé des discussions avec des ports qui pourraient être susceptibles de les accueillir. La course reprendra ensuite selon des modalités que nous sommes en train de définir" explique Francis Le Goff.
Pour la sécurité de tous, les skippers devront s'abriter après avoir franchi la porte située au sud-est de l'Islande. Charlie Dalin (Apivia) et Jérémie Beyou (Charal) sont les deux premiers à avoir rejoint le premier waypoint et devraient bientôt être rejoints par Thomas Ruyant (LinkedOut), Benjamin Ferré (Monnoyeur - Duo For A Job), Guirec Soudée (Freelance.com), Louis Burton (Bureau Vallée) et Benjamin Dutreux (Guyot Environnement - Water Family).
Une première semaine à suspense
Lancée le 13 juin 2022, la Vendée Arctique passe en mode pause. Après un départ tonique avec des conditions favorables aux foilers, une dorsale anticyclonique, bien installée entre l'Irlande et les Açores avait finalement rebattu les cartes. Ceux ayant fait le choix d'un positionnement est, principalement des bateaux à dérives, s'en sortaient le mieux au classement, reléguant les foilers en queue de peloton en terme de distance par rapport au but. Ces derniers, décalés dans l'ouest étaient pourtant les premiers à toucher le vent à la sortie de la dorsale et reprenaient la tête. Quelques bateaux à dérives, se recalant à l'ouest, à l'image de Benjamin Ferré, nouveau venu dans la classe, réussissaient à se maintenir en tête de flotte.
Le 16 juin, quasiment toute la flotte retrouvait du vent portant et de la vitesse, et Charlie Dalin, éternel leader des dernières épreuves, s'envolait pour rejoindre l'Islande. Le même jour la direction de course annonçait une modification du parcours en raison de conditions météorologiques très difficiles attendues. Le parcours prévoyait initialement un contournement de l'Islande en coupant le cercle polaire arctique. Finalement, ils devront virer une marque virtuelle située sous la côte sud-ouest du pays. Enfin jusqu'à ce que les conditions météo se dégradent encore…
Pour sa deuxième édition, la Vendée Arctique est à nouveau modifiée en raison des difficiles conditions au nord de l'Islande. Le parcours s'avère-t-il trop ambitieux ? Les raisons des modifications sont surement multiples, de la volonté de la direction de se protéger d'accusation de mise en danger des skippers à l'importance pour les marins de ménager leurs montures avant l'échéance de la Route du Rhum. Toujours est-il que l'objectif Grand Nord s'avère plus complexe que prévu à atteindre pour les IMOCA.