Ile aux Moines dans le golfe du Morbihan
Nous avons achevé notre séjour dans le golfe du Morbihan, par quelques jours au mouillage de la grande plage de l'île aux Moines. Le village n'est pas loin, l'épicerie aussi et, plus prosaïquement, les containers à poubelle en prime. Le temps splendide nous permet de profiter de la belle plage bordée de cabines colorées. Si quelques vacanciers bronzent également sur le sable, l'île est suffisamment tranquille au printemps pour que l'on puisse voir un chevreuil en se promenant dans les ruelles.
Avant de quitter le golfe, nous passons au port de l'île qui propose un tarif journée tout à fait attractif (8 euros la journée pour les bateaux de plus de 8 mètres). Nous faisons le plein d'eau, déjà bien entamé par la machine à laver le linge. Sur le quai, des restaurants dégagent des odeurs alléchantes et nous dégustons moules et frites au soleil avant de repartir tester notre voilier en navigation.
Mouillages déserts sur l'île de Houat
Après un court trajet vers l'île de Houat, au sud du golfe du Morbihan, nous arrivons au mouillage de la grande plage du Gouret, à l'Est de l'île. Nous la connaissons déjà mais cette fois-ci, elle est quasiment déserte et ça, c'est une première ! Le bourg est accessible à pied depuis la plage en passant par les sentiers aménagés sur la dune.
Lorsque la houle devient désagréable, nous nous déplaçons sur la plage de Salus, au sud. Celle-ci est bordée de rochers qui ne demandent qu'à être escaladés et de petites grottes à visiter.
Escale à Belle-île, la belle vie
Nous filons ensuite sur Belle-île, profitant d'un vent portant. La houle croisée balade un peu Arthur et les enfants attendent l'arrivée avec impatience (et un peu de mal de mer). Au bout de deux petites heures, nous passons la pointe des Poulains pour atteindre le mouillage de Ster Vraz.
Pour y arriver, nous passons devant Ster Wen, fameux mouillage où il faut s'amarrer à la falaise. Pendant notre escale, nous verrons plusieurs bateaux-écoles s'y essayer avec plus ou moins de succès…
Nous ancrons au plus près de la jolie plage argentée sur un fond de sable moucheté de bouquets d'algues. Il y a plusieurs rochers, mais ils sont bien visibles et ne posent pas de difficulté. Par contre, lorsque le vent tourne deux jours plus tard, il nous faut mettre une ancre arrière pour empêcher Arthur de toucher le fond.
Pour nous promener, nous pouvons aller à pied jusqu'au port de Sauzon, à 2km, ou emprunter le sentier côtier dont les ajonc fleurent bon la noix de coco. Les enfants dérangent les lézards qui paressent au soleil.
Le seul inconvénient de cet endroit est le peu de connexion et d'internet que nous pouvons capter. Mine de rien, nous en sommes très dépendants pour effectuer des recherches sur nos futurs mouillages, prendre la météo et bien sûr pour communiquer.
Nous restons une semaine, le temps pour Guillaume d'installer notre nouveau pilote automatique et d'attendre une fenêtre favorable pour continuer vers l'Ouest. Lorsque celle-ci se profile, nous préparons une navigation vers les îles des Glénan.
Direction l'archipel des Glénan
Nous perdons un peu de temps pour relever le mouillage secondaire au moment du départ. L'aube se lève à peine lorsque nous évitons les rochers et les quelques casiers qui se trouvent à l'entrée de Ster Vraz. Les enfants, réveillés en cours de navigation, ont du mal à émerger et restent allongés toute la matinée.
Cette navigation d'une bonne demie journée nous permet de tester notre nouveau pilote automatique. Nous parcourons les 35 miles de notre route en 7 heures, entre près et bon plein avec environ 10 à 15 nœuds de vent.
L'arrivée dans l'archipel sous le soleil nous permet d'admirer les eaux limpides et les plages éblouissantes des îles des Glénan. Nous mouillons à l'Est de l'île du Loch dans une belle étendue d'eau déserte. Enfin, pas tant que cela puisque nous apercevons notre premier phoque précisément là, au grand bonheur des enfants ! Il y a malheureusement aussi beaucoup de toutes petites méduses, ce qui n'empêche pas les filles de jouer dans l'eau en combinaison.
Mine de rien, cela fait une dizaine de jours que nous avons quitté le golfe du Morbihan et nos réserves de fruits, de légumes et de produits frais sont presque épuisées. Nous décidons de quitter les îles pour rejoindre la terre ferme dans la baie de La Forêt. Ça tombe bien car nous devons nous rendre à Concarneau !