Edito / Course au large : Quelle place pour les amateurs dans les grandes épreuves ?

Kriter VIII au départ de la Route du Rhum 2018

La course au large en amateur existe-t-elle vraiment ? Peut-elle réellement cohabiter avec les professionnels sur les lignes de départ ? Certains amateurs le sont-ils vraiment ? Nombreuses sont les questions que se posent observateurs et organisateurs de course.

Quelle place pour les amateurs sur les grandes courses au large ?

La liste des concurrents de la Route du Rhum 2022 est officiellement close. L'affluence est à nouveau record, avec 138 bateaux annoncés sur la ligne de départ. On ne peut que se réjouir de l'attrait non démenti de ces événements incontournables du paysage nautique français, comme nous l'avons fait en vous en dévoilant le casting.

Mais une remarque d'un de nos fidèles lecteurs n'a pas manqué de m'interpeller. Il soulignait la réduction à peau de chagrin des classes Rhum, Mono comme Multi et déplorait la faible place des amateurs dans une course "qui perd son âme." Si le retour de gloires du nautisme dans ces catégories, de Philippe Poupon à Roland Jourdain en passant par Catherine Chabaud ou Jean-Pierre Dick est bon pour la médiatisation de l'événement, qui n'en a probablement pas besoin, les histoires "d'aventure d'une vie" seront nettement moins à l'honneur. La Route du Rhum n'y perd-elle pas un peu de son attrait ?

Il semble clair que la pression des sponsors et des nécessités de financement des grandes classes comme l'IMOCA ou les Ultims prend le pas sur la mixité des courses.

Des courses réellement amateur

A ce stade, la réponse n'est-elle pas ailleurs, dans des classes réservées aux amateurs. Le succès au fil des ans de la Transquadra ou celui que l'on souhaite à la nouvelle venue, Cap Martinique, première transatlantique sans escale -hormis la Mini Transat que l'on ne présente plus- démontre que l'intérêt des skippers amateurs est là. On peut néanmoins remarquer que le profil des vainqueurs tient parfois du semi-professionnel. Le possible retour du Tour de France en Class 30 serait l'occasion aussi d'une nouvelle mixité.

Mais la question n'est-elle pas dans le regard du spectateur sur la course et dans les attentes du concurrents ? Vient-il pour l'expérience de navigation ou pour mettre son nom à côté de celui d'Armel Le Cléac'h ou François Gabart ? Veut-on des stars ou des histoires de concurrents qui nous ressemblent ? Probablement les deux. Nous continuerons donc à nous faire le porte-voix de ces deux réalités.

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Louis Penhouet
Louis Penhouet
Bonjour L'on peut regretter aussi le bon temps de la fête de la voile ou nous escortions les concurrents et assistions au départ. Aujourd'hui c'est 1 mois d'interdiction de toutes sortes dans la baie. Louis Penhouet
Jean-gabriel Barrault
Jean-gabriel Barrault
La fête à neuneu, plus de public averti
Jean-gabriel Barrault
Jean-gabriel Barrault
La fête de la musique visait au départ à faire sortir tous ceux qui jouaient d'un instrument. C devenu un truc de professionnels. La route du Rhum, c'est pour les professionnels. Les amateurs, ils font comme moi, ils prennent un 32 pieds, font la traversée en solitaire discrètement, en évitant le golfe de Gascogne en octobre..Même la solitaire du Figaro, créée par mon père, n'est guère accessible aux amateurs, j"en ai fait les frais...C'est la première marche pour faire les courses à gros budget. Amateurs, préférez l'aventure discrète, prouvez vous à vous-mêmes ce que vous êtes capables de faire, et vous serez plus heureux loin d l'agitation.
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