Rivière au cours naturel, la Petite Saône est une des composantes majeures de l'axe qui relie le sud de la France à l'Allemagne. De gabarit Freycinet, cette portion de la rivière, canalisée en certains biefs uniquement propose tout au long de ses 160 kilomètres de découvrir des villes au patrimoine architectural, culturel et gastronomique parmi les plus riches de France.
La Petite Saône est la partie centrale de la rivière Saône dans son ensemble. Elle succède à la rivière Haute-Saône à Corre (Haute-Saône) pour devenir la Grande Saône à Saint-Jean-de-losne (Saône-et-Loire).
Seconde voie d'eau française par sa fréquentation, la Petite Saône est entrecoupée de 19 écluses, toutes automatiques et manipulées par les plaisanciers eux-mêmes. Deux passages souterrains (le tunnel de Saint Albin et le tunnel de Savoyeux) proposent une expérience surprenante en cours de route.
Un nombre considérable de haltes
S'il fallait trouver une caractéristique unique à la Petite Saône, c'est sans conteste le nombre impressionnant de haltes. Qu'il s'agisse de ports de plaisance tout aménagés pour accueillir les plaisanciers ou de deux pontons en bois perdus en pleine nature, les endroits où se poser, pour une heure ou pour un week-end ne manquent pas.
Philippe Costeur est auteur d'un livre sur la Saône. C'est d'ailleurs son endroit de prédilection pour naviguer, à bord de Alter-Ego, une vedette hollandaise Pedro Boats de 10,30 mètres construite en 1994 qu'il a racheté d'occasion fin 2017. Il passe du temps à visiter les canaux et fleuves de ce sud-est de la France, point central vers l'Alsace, la Méditerranée et l'océan Atlantique et nous présente cette voie d'eau.
Commençons à Corre, à l'embranchement avec le canal des Vosges. Pour une quinzaine d'euros la journée, le port de plaisance propose tous les services, depuis les sanitaires jusqu'à la mise à l'eau. Tous les services de capitainerie sont disponibles, exception faite du carburant. Deux possibilités d'arrêt, sur la Petite Saône pour le port de plaisance, sur le canal des Vosges à la halte nautique.
"Passez 4 écluses pour aller de Corre à Port sur Saône, partie plus sauvage de la rivière" explique Philippe. "La navigation se fait sur une quarantaine de kilomètres, comptez donc une bonne dizaine d'heures en prenant votre temps."
"A Jussey, amarrage sans service, à un kilomètre du bourg où on trouve tous les commerces et du carburant. Un peu plus loin, à Montureux-les-bollets amarrage uniquement en bordure du village pour un moment au calme" explique le guide.
"C'est à Fouchecourt, sur un petit port perdu en pleine nature qu'il faut absolument s'arrêter" explique Philippe. "Le port propose eau et électricité pour entre quinze et vingt euros à la journée. Il s'y trouve une petite restauration sans prétention qui propose de succulent flammekueche" ajoute le gourmet. Pour celles et ceux qui ne souhaitent aucun service, le quai de 39 mètres à l'entrée du port est accessible à 10 € la nuitée.
Bucolique, la halte de Baulay ne propose pas de service. C'est un ponton de 25 mètres avec des anneaux d'amarrage. "Il faut que quelqu'un descende du bateau pour s'accrocher en sécurité" précise l'auteur. "Le village est à deux pas et propose quelques commerces de dépannage."
"Avant d'arriver à Conflandey où vous trouverez un barrage d'écluse, prudence, un affluent de la Saône sur la rive gauche (la lanterne) crée un courant latéral à prendre en compte avant l'écluse. On trouve un ponton en bois d'une trentaine de mètres. Il est privé et appartenait à un restaurant. L'amarrage y est autorisé si les plaisanciers sont corrects et propres. A noter, la partie arrière du ponton est en assez mauvais état car l'entretien est intégralement réalisé par un particulier." Ne pas hésiter à donner un coup de main si vous avez du temps.
Arrivent les communes de plus grande importance, avec Port-sur-Saône, ville de 3 000 habitants. "Vous trouverez un quai de 800 mètres gratuit, mais sans services ni commodités. Avantage évident, ce quai est en plein centre-ville, les commerces sont à deux pas" commence Philippe. Mais Port-sur-Saône ne se limite pas à ce quai : "A quelques centaines de mètres, le port de plaisance. Là, absolument tous les services sont disponibles, sanitaire, grutage, carburant, capitainerie, location de bateaux habitables (Affilié Nicols), laverie, douche, quelques produits régionaux, location de canoë. Ce port mérite réellement l'arrêt. Et la ville se visite avec beaucoup de plaisir. Comptez 13 euros la journée." Deux adresses à ne pas manquer selon Philippe à Port-sur-Saône, le restaurant La Pomme d'Or (c'est son préféré, cuisine traditionnelle bon marché) et le restaurant La Marine.
En continuant sa route, on atteint Chemilly. Deux pontons sont disponibles aux plaisanciers juste après l'écluse. "Ça, c'est pour monsieur tout le monde. Pour le secret, juste passée l'écluse, il faut emprunter le bras naturel de la Saône sur environ 200 mètres. Passez sous la passerelle (3,50 m de tirant d'air). Encore quelques mètres et vous arrivez sur une clairière totalement sauvage, au pied du château de Chemilly (château privé qui ne se visite pas). Un ponton est disponible sans service mais le calme et le point de vue sont exceptionnels." A noter dans vos tablettes selon l'expert !
C'est au camping qu'on va prendre sa douche à Scey-sur-Saône. Un ponton d'une soixantaine de mètres, payant à 4 euros si on y passe la nuit. "Prudence si vous prenez le bras de la Saône abandonné, il mène sur une chute d'eau" alerte Philippe. Le centre-ville se trouve à cinq-cent mètres du ponton, avec tous les commerces à disposition.
A un kilomètre environ du camping, en passant par la dérivation, se trouve un port de plaisance. "C'est une base de location Locaboat où on trouve tous les services d'un port classique, carburant compris" ajoute le guide.
C'est en continuant la navigation qu'on croisera le premier édifice fluvial remarquable de la promenade, le tunnel de Saint-Albin. "Long de 683 mètres et totalement éclairé, il fonctionne comme les écluses, par un système de perches et de feux. L'accès et la traversée du tunnel sont - hors période de chômage - libres et gratuits" indique Philippe. Et si vous souhaitez vous dégourdir les jambes pendant que le bateau passe le tunnel, il est possible de passer par-dessus, par un escalier. "Ce peut être une bonne solution si un équipier se sent un petit peu claustrophobe" rassure Philippe. Des pontons d'attente sont disponibles juste avant le tunnel. "Ce ponton sert aussi pour aller au Barnayout, un restaurant de bonne qualité juste à côté du tunnel". Un ponton permet aux bateaux montants de s'arrêter en "sortie" du tunnel.
Après l'écluse de Rupt sur Saône, prendre à gauche le lit naturel de la rivière sur 6 kilomètres environ, jusqu'à Traves, qui constitue un cul-de-sac. "Vous arrivez à la base de loisirs de Saône Valley, avec pontons et tous les services. Attention, au fur et à mesure de l'avancée, la profondeur de la rivière va décroissante. Je recommande de rester bien au ventre du chenal" conseille Philippe.
Incontournable selon le guide, Charentenay. "Il faut emprunter le bras de Saône sur la droite jusqu'à Ray-sur-Saône. Très faible profondeur mais chenal extrêmement balisé. Arrivé à Ray-sur-Saône, cinq pontons d'une dizaine de mètres chacun. On atterrit en pleine nature, au pied du village avec des tables de pique-nique à disposition". Selon Philippe, le village mérite la visite tout autant que la halte aussi bucolique soit-elle "A l'entrée du village, il faut absolument boire un verre et manger au café-restaurant "Chez Yvette", vous ne serez pas déçu." A pied, traversez gratuitement le parc du château (comptez un kilomètre et demi de marche) pour aller le voir et, surtout "admirez l'un des plus beaux points de vue sur la rivière" explique Philippe. "Le village est à flanc de colline, la vue est absolument somptueuse."
A Savoyeux, un port de plaisance propose 90 emplacements avec tous les services aux plaisanciers, même le carburant. Sur la rive en face d'un port de plaisance, le village de Seveux offre tous les commerces utiles et un restaurant très coté, "Chez Berthe", recommandé par notre guide. Un loueur de bateaux se trouve sur place (Saône Plaisance).
Second tunnel à passer ensuite, celui du village éponyme. "Il ne présente absolument aucune difficulté, en ligne droite, système de déclenchement par barres et feux de circulation pour le passage."
Arrive l'écluse de Savoyeux. "Elle est plus difficile à passer que les autres, car l'amarrage se fait sur des barres dans l'écluse en elle-même. Il faut prendre son temps si on est montant, car elle peut être délicate à franchir."
A Gray, à 1 kilomètre de l'écluse, on trouve au camping une halte fluviale avec eau et électricité.
Après l'écluse, on est en ville. Un long quai (Quai Mavia) se trouve en plein centre-ville, sur 250 m de long. Gratuit, il dispose de bornes d'eau et d'électricité. Il est nécessaire de prévoir un câble assez long pour se raccorder aux bornes électriques payable par carte bancaire. Un gros supermarché se trouve de l'autre côté du quai.
La halte de Mantoche mérite qu'on s'y arrête. "Un quai en pierre capable d'accueillir une dizaine de bateaux, une grande pelouse, un château privé et des tables de pique-nique en font une halte agréable" explique Philippe. "Un commerce épicerie "Made in le coin" qui propose des produits locaux en grande majorité se trouve dans le village de Mantoche. Très connu des plaisanciers, il propose aussi de la petite restauration. Au besoin, point d'eau payant pour lequel on peut acheter des jetons à l'épicerie ou au salon de coiffure."
Au port Saint-Pierre, le quai sans aucun service propose des tables de pique-nique. "Il donne accès au village médiéval de Pesmes. Ça grimpe, mais le village est particulièrement joli à visiter."
"C'est à Heuilley-sur-Saône qu'on peut constater que VNF a oublié l'entretien des voies d'eau. C'est juste avant l'écluse, là où on peut rejoindre le canal de Champagne à Bourgogne que les choses sont réellement compliquées. Une zone de quelques kilomètres est fortement envahie par les algues, tant qu'il peut être compliqué - et parfois ennuyeux pour les moteurs - de passer en bateau" justifie Philippe.
A Pontailler-sur-Saône, "l'amarrage dans le port de plaisance a lieu rive droite via la Vieille Saône sur 50 mètres avec tous les services. Tous les services sont disponibles pour 15 euros la journée, y compris une cale de mise à l'eau. On peut louer auprès des Canalous" Prudence cependant, après le pont qui enjambe la Saône on trouve un quai à gradins qui donne sur tous les commerces, "c'est une zone de ski nautique et de vitesse assez fréquentée et dans laquelle il faut rester sur ses gardes en permanence tant qu'on n'est pas amarré." Pour se remettre de ses émotions, les initiés vont aux agapes au restaurant "les Marronniers", situé juste après le pont.
C'est à Auxonne que Napoléon Bonaparte fut formé. C'est donc dans cette ville que les amoureux d'Histoire, d'empire et de belles demeures s'arrêteront. Pour cela, ils trouveront un port de plaisance sur pontons flottants avec eau et électricité. Les sanitaires et douches sont disponibles à la capitainerie. "Autre halte possible, 500 mètres plus loin. Les Pontons sont eux aussi équipés en eau et en électricité. Il faut acheter des jetons à l'Office du tourisme et demander que la borne soit activée. Le système de fonctionnement est cabalistique, selon les horaires de fermeture du bureau, on aura plus ou moins longtemps de services sur la halte nautique", s'amuse le plaisancier habitué des lieux.
Arrivée au terme de la promenade, à Saint-Jean-de-Losne. "Un quai d'une centaine de mètres en plein cœur de la ville. Tous les services et les commerces sont à proximité. Les bornes d'eau et d'électricité fonctionnent avec des jetons qu'un monnayeur distribue sur le quai directement", commence Philippe. "Le quai de Saint-Jean (Quai National) est vivant et animé grâce au nombreux restaurants et terrasses présents. Il ne faut pas manquer le marché du mercredi, on y accède depuis son bateau."
C'est à Saint-Jean-de-Losne que se trouve également, après le pont, une station-service et, surtout, la seule pompe à eaux noires publique et gratuite de la Petite Saône.
Un peu plus loin, on trouve l'embranchement vers le canal de Bourgogne (à gauche) et la surprenante gare d'eau (à droite). "Tous les services nautiques sont disponibles dans la gare : accastillage, mécanique, achat de bateau, base de location (Le Boat). Pas mal d'algues cependant, car le courant qui jadis nettoyait le lieu a été détourné."
Quelques conseils de navigation
"La Saône dans son ensemble, donc la Petite Saône y compris, est gérée par les Voies Navigables de France (VNF). Il est donc nécessaire de disposer de sa vignette de navigation pour y circuler" commence Philippe.
"La navigation sur la Petite Saône est assez paisible et simple, pour peu qu'on prenne son temps et qu'on regarde le - rare - balisage en place. La principale précaution est de faire attention aux algues. Il semble que les faucardeuses du gestionnaire soient en panne assez souvent..." ajoute avec humour le plaisancier.
"A chaque écluse ou presque se trouve un barrage, largement signalé en amont de celui-ci. Il faut donc se tenir relativement à l'écart du flux, ne serait-ce que pour éviter les remous ou le courant éventuel, bien qu'ils soient rares en été".
Le manque de balisage, sa presque absence en fait, Philippe l'explique aisément : "les chenaux sont clairement visibles et, là où il pourrait y avoir un doute, ils sont balisés comme il faut, avec des flèches précises en plus des formes standardisées" insiste-t-il. Autant dire qu'en dehors des coudes éventuellement envasés - la Saône charrie une grande quantité de sable - les écueils sont peu nombreux sur le cours d'eau.
Les arrêts "sauvages" sont possibles sur l'ensemble du cours d'eau, les fonds sont en pente très douce et le piquetage, sans couper le halage, est aisé. Attention, comme partout ailleurs, il est prohibé de s'accrocher à un arbre ou à un édifice non prévu à cet effet, que ce soit sur le halage ou le contre-halage. "Et, évidemment, ne jamais couper le chemin de halage avec ses cordages" termine le plaisancier.
"Il y a très peu de stations pour se ravitailler en carburant sur la Petite Saône, il faut donc penser à avoir le plein dès le début pour ne pas se faire de frayeur" explique Philippe. Il en est de même pour les pompes à eaux noires, un seul établissement (à Saint-Jean-de-Losne après le pont du port de plaisance) propose ce service sur l'ensemble de la voie.
"La Saône est légèrement plus large qu'un canal, entre 30 et 60 mètres, ce qui laisse une certaine latitude de sécurité dans les croisements de bateaux de plus grandes dimensions" explique Philippe.
Les 19 écluses que compte la Petite Saône sont toutes automatisées. Philippe en détaille l'utilisation : "À 200 ou 300 mètres de l'écluse, dans le chenal, se trouve une perche à laquelle il faut faire faire un quart de tour après avoir cassé son erre. Les feux de l'écluse instruisent alors l'usager de ce qu'il peut faire, selon les règles normales. Il faut absolument respecter ces feux car l'automatisation ne permet pas l'improvisation. Une fois le feu vert fixe obtenu, on peut entrer dans le sas si et seulement si les portes sont entièrement ouvertes. Le bateau amarré avec la longueur adaptée (pour la descente de niveau) dans l'écluse sur les apparaux prévus pour cela (en aucun cas les échelles), il faudra actionner la barre bleue pour lancer le cycle de sassement. En cas de danger, la barre rouge est un arrêt d'urgence qui stoppera immédiatement toute action en cours. Elle est à actionner, par exemple, en cas de chute à l'eau."
Dans chaque écluse automatisée, un poste d'appel est présent et permet d'entrer en contact avec une personne d'astreinte en cas de besoin. Enfin, à certains ouvrages, des ducs-d'albe sont en place et permettent de s'amarrer avant le sassement.
Pour naviguer en toute sérénité sur la Petite Saône, VNF édite un intéressant document qui reprend les caractéristiques les plus importantes à maîtriser pour une croisière idéale. Il est téléchargeable sur le site des Voies Navigables de France.
Trucs et astuces locaux
"Il y a tant de choses à voir sur la Saône qu'il est difficile de faire un choix" commence Philippe. "Avant tout, prendre du temps pour découvrir les innombrables bras parfois aménagés, parfois abandonnés qui longent le cours d'eau. Certains sont interdits (signalétique standard) car dangereux. Ceux qui ne sont pas signalisés sont à visiter avec précaution. L'avantage est que seules certaines portions sont absolument canalisées, à l'approche des écluses, des portes et des souterrains. Le reste est demeuré assez sauvage et peu construit. Exception faite des algues sur certaines portions canalisées, le lit est propre, sans hauts-fonds ni dangers particuliers."
Certaines attractions sont à ne pas manquer néanmoins. A Saint-Jean-de-Losne, sur le Canal de Bourgogne (à une dizaine de mètres de la séparation des eaux), un surprenant jacuzzi spa flottant !
A Saint-Jean toujours, "capitale régionale de la batellerie, il ne faut pas manquer le musée de la batellerie de Saint-Jean. Et, chaque année au printemps, le salon nautique de Saint-Jean rassemble un grand nombre de bateaux et d'exposants" explique Philippe. "Comme beaucoup de villes fluviales, l'église de Saint-Jean rappelle le souvenir de celles et ceux qui ont fait l'histoire du cours d'eau."
Le parc animalier de Port-sur-Saône est une étape bien plaisante pour les adultes comme pour les enfants. D'autant plus qu'on trouve tous les services en ville, carburant compris.
"A Scey-sur-Saône, juste en face du port, il faut absolument aller manger au Restaurant des deux ports. On y déguste une cuisine traditionnelle simple et abordable" ajoute notre guide.
A Gray comme à Auxonne "contactez l'Office du tourisme qui propose des visites guidées en été, animées par des guides conférenciers passionnants."
"Enfin, à Auxonne, regardez bien le clocher de l'église…" conclut celui qui a, décidément, une passion pour sa Petite Saône !
La Petite Saône en résumé
- Longueur 190 kilomètres
- Écluses : 19
- Vitesse limitée : 15 kilomètres par heure en domaine rivière, 6 kilomètres par heure en domaine canalisé
- Passage de frontières : Non
- Vignette / taxe de navigation : Oui (VNF)
- Établissement gestionnaire : Voies Navigables de France
- Loueurs : Les Canalous - Le Boat - Nicols - Locaboat
- Départements : la Haute Saône, la Côte-d'Or
- Tirant d'air mini : 3,50 mètres
- Tirant d'eau mini : 1,80 mètres
- Période de chômage : Aucun planifié (Voir calendrier de travaux VNF)
- Application smartphone : Non