Comme dans toutes les classes de course au large, une jauge (les règles de la classe) détermine les interdictions, les limitations ou encore les obligations que doivent respecter les voiliers IMOCA qui participent aux courses océaniques. Les règles de la classe IMOCA sont de type ouvertes : tout ce qui n'est pas interdit, limité ou imposé est autorisé. Certains éléments sont monotypes – c'est-à-dire les mêmes pour tous – et choisis par la classe, d'autres sont laissés au choix du skipper et/ou de son team.
1 – Tirant d'eau max : 4,50 m
2 - Longueur max de coque : 60 pieds soit 18,28 m
La longueur de coque est calculée depuis le point le plus en arrière de la coque avec les appendices de coque jusqu'au point le plus en avant. Le balcon, le chandelier, le portique d'antennes et les antennes, l'éolienne, les panneaux photovoltaïques et l'hydrogénérateur ne sont pas pris en compte dans la longueur de coque. Elle doit être au minimum de 17, 983 m et de maximum 18,288 m (60 pieds).
3 – Longueur max avec bout-dehors : 66 pieds, soit 20,12 m
On tient compte ici de la longueur de coque à laquelle on ajoute les dépassements avant et arrière des espars. Elle doit être au maximum de 20,117 m. Lorsque la quête (inclinaison longitudinale du mât) est comprise entre 4 et 6°, il est autorisé un dépassement arrière de la bôme de 25 mm maximum.
4 – Tirant d'air max : 29 m
Le tirant d'air maximum est de 29 m quand le bateau est au repos, à gite nulle et en configuration lège.
5 – Mât aile (quête entre 2 et 4°)
Les mâts des IMOCA sont standardisés et fabriqués par Lorima. La bôme est également standardisée. La quête (angle longitudinal par rapport à la verticale) du mât n'est pas réglable en navigation. Elle est mesurée au repos, à gite nulle et en configuration lège. Elle doit être comprise entre 2 et 6 degrés.
6 – Outriggers monotypes
Le mâts sont munis d'outriggers, des tubes carbones au niveau du pont, qui reçoivent les haubans, en remplacement des traditionnelles barres de flêches. Ces pièces sont monotypes.
7 – Voile de quille monotype en acier inox
Le voile de quille et son système de contrôle sont standardisés. Ils ne doivent pas être modifiés et seul le carénage peut être modifié localement à la jonction du bulbe et/ou à proximité de la carène.
8 – Deux safrans et une quille obligatoires. Cinq appendices maximum (Quille, 2 safrans, 2 foils ou dérives).
9 – Huit, nombre maximum de voiles embarquées
Le nombre de voiles à bord est au maximum de 8. Elles doivent toutes avoir une marque de certification spécifiée par le Chef Mesureur. La fibre de carbone est interdite dans les voiles.
10 – Espace marquage réservé organisation de course
11 – Couleur repérable pour quille et safrans
Ces appendices doivent être peints avec une couleur flashy (jaune fluo, orange, rose…) pour pouvoir être repérable en cas de retournement.
1 – Largeur max : 5,85 m
2 – Foils rétractables
Le nombre de foils doit être de 2 et composé d'une surface unique et continue. Le foil doit respecter les limitations maximums suivantes :
- Un moment statique de 8 m3
- Une surface développée totale de 7,70 m2
Il doit pouvoir entrer et sortir de la carène de coque et doit utiliser un seul degré de liberté pour ce mouvement.
3 – Rake de foils (+ ou – 5°)
On parle ici de la rotation du foil qui doit être limitée à un angle de 5°
N° de course du bateau
Le numéro de coque est attribué par le Chef Mesureur de l'IMOCA et doit être moulé ou gravé sur le tableau arrière du bateau.
4 – Largeur max (1,12 m) dans le 1er m
Sur le 1er m de la coque, la largeur ne doit pas excéder 1,12 m. C'est pour répondre à cette règle qu'on ne trouve pas de scow véritables en classe IMOCA, mais plutôt des bateaux à l'étrave arrondie, comme l'actuel Bureau Vallée 3 (ex-Occitane en Provence).
5 – Ballasts latéraux : 1 000 kg environ
6 – Ballasts arrière : 350 kg environ
Un ballast est un réservoir rempli exclusivement d'eau de mer. Leur nombre est limité à 4 au maximum. Ils doivent être positionnés symétriquement à l'intérieur de la coque.
8 – Quille à 0°
La quille d'un IMOCA ne doit pas être munie d'appendice ou de quelque autre équipement ou système qui pourraient produire une sustentation et/ou influer sur le moment de redressement, la dérive, la stabilité et l'élévation.
9 – Quille basculée à 38° max
La quille basculante est introduite en 1998 et est destinée à augmenter le couple de rappel. L'angle maximal de quille autorisée autour de son axe de rotation est de 38° sur chaque bord. Des butées mécaniques scellées doivent être mises en place de chaque bord pour limiter la mobilité de la quille.
10 – Foils sortis
Les foils permettent se sustenter le bateau et de réduire les problèmes de trainées. Les bateaux équipés de foils sont beaucoup plus rapides que les bateaux à dérive.
11 – Foils rentrés
Aucun point de chaque foil ne doit dépasser 5,750 m de part et d'autre du plan de symétrie de la coque lorsque les deux foils sont rentrés systématiquement.
12 – Plans porteurs safrans interdits
Les safrans ne doivent pas être équipés de plans porteurs, qui permettraient de faire décoller encore plus le bateau hors de l'eau.
13 – Système de bascule de quille monotype