Nouvel architecte et nouvel IMOCA pour Thomas Ruyant en 2024

© Pierre Bourras

Après un Vendée Globe 2016 sur le Souffle du Nord, Thomas Ruyant rencontrait son partenaire principal Advens, avec qui il lançait la construction d'un IMOCA tout neuf, LinkedOut, plan verdier à foils pour le Vendée Globe 2020. Auteur d'une belle 6e place sur cette 2e participation et d'une course aux avant-postes, c'est sur un tout nouveau foiler que le nordiste participera au Vendée Globe 2024.

Un nouveau Vendée Globe en 2024 et un nouveau foiler

À son retour du Vendée Globe en 2021, Thomas Ruyant était animé par une forte envie de participer au prochain Vendée Globe en 2024. En accord avec Advens, le skipper originaire de Dunkerque vient de valider sa 3e participation au tour du monde en solitaire. Et comme beaucoup d'autres skippers du circuit, c'est sur un bateau neuf à foils qu'il le fera. Un projet d'une valeur de 7 millions d'euros pour la construction et de 3 millions d'euros de fonctionnement, soit une augmentation de 20 % par rapport au précédent IMOCA.

Le dessin a été confié à Antoine Koch – ingénieur naval et navigateur - en collaboration avec Finot-Conq, qui avait jusqu'à présent été absent des nouvelles conceptions de la classe IMOCA.

"Avec Antoine on s'est rencontré sur la Transat Jacques Vabre en 2019. Pour réussir à designer le bon bateau, qu'il soit le plus cohérent avec ma façon de naviguer et avec la course du Vendée Globe, j'avais besoin d'un architecte, mais aussi d'un bon marin, qui connaisse bien les IMOCA" détaille Thomas Ruyant.

C'est donc un vrai changement pour Thomas Ruyant, qui avait jusqu'à présent confié la construction de ses anciens bateaux à Guillaume Verdier.

Un bateau plus rapide sur la durée et moins engageant

Le bateau sera ensuite construit chez CDK début 2022, pour une livraison fin 2022/début 2023, après la Route du Rhum. Si le team n'a pas voulu en dévoiler plus sur le design du bateau, l'on sait néanmoins que les dessins de carène sont en cours de finalisation. Celui-ci se dotera d'une nouvelle carène pour pouvoir améliorer les vitesses moyennes, mais surtout pour pouvoir mieux vivre à bord, les nouveaux IMOCA étant extrêmement engageants. Elle sera d'après les mots du skipper très différente de ce qui se fait aujourd'hui et différente de celle qu'il a actuellement.

"On va explorer toutes les options possibles pour grappiller tous les 10e de nœuds que l'on peut. On travaille aussi beaucoup sur le confort et la facilité d'utilisation. C'est un bateau de marin, pour les marins. L'objectif est de rendre la tâche du solitaire sur un Vendée Globe – qui est déjà une course difficile – plus facile avec un meilleur passage en mer et des vitesses moyennes plus élevées, mais surtout avec des bateaux beaucoup plus vivables. Notamment avec moins d'eau sur le pont et donc des francs-bords un peu plus hauts. " explique Antoine Koch.

"LinkedOut est un bateau performant, qui peut encore gagner des courses en IMOCA. Il est capable de battre des records de vitesse sur 24 h, mais on ne cherche pas foncièrement le bateau le plus rapide sur une distance donnée, mais le plus rapide sur un tour du monde. Il y a encore beaucoup de travail pour améliorer et augmenter les vitesses moyennes sur un tour du monde, et notamment en solitaire.

Les points clés sont d'aller plus vite dans la durée, d'être plus facile à mener et moins dur. Sur mon ancien bateau, on a besoin d'être sur le fil en permanence pour pouvoir aller vite. C'est un bateau incroyable et très complexe. On va aller chercher ça avec le prochain bateau. Pour se donner les moyens de percer sur des courses du circuit IMOCA, il faut aller vers l'évolution des carènes que l'on a aujourd'hui. Je suis convaincu que le vainqueur du prochain Vendée Globe sera sur un nouveau bateau", conclut Thomas Ruyant.

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