Quel bateau avez-vous avez dessiné et dont vous êtes le plus fier ?
Aujourd'hui, le mieux réussi c'est le Maximum. Pendant 6 ans, je n'ai pas su quoi faire pour l'améliorer. Le Class40 est très bien, il a tout de suite montré ses performances et Magnum était très bien aussi.
Mais le Maximum a un palmarès incomparable ! Le meilleur palmarès ! On l'a lancé en 2014, et il a gagné de nombreuses courses depuis son lancement. Les commandes continuent, avec de petites évolutions.
Quel bateau auriez-vous aimé dessiner ?
L'Optimist, c'est le meilleur bateau du monde ! On n'en fait pas de mieux. Ça permet d'abord de faire naviguer les jeunes, c'est accessible à la fois au niveau sportif, humain… Ça aide au développement personnel, à l'acquisition de l'autonomie, à la socialisation au sein des clubs de voile…
Des dériveurs à déplacement de cette taille-là qui vont aussi vite, il n'y en a pas ou peu. Pourtant c'est tout simple, avec un safran et une dérive de base. Sans parler de la voile livarde. Mais c'est un concept qui marche.
C'est un bateau qui était visionnaire, simple, en open source – tout le monde peut en construire un – avec un développement international.
J'ai eu mon premier Optimist assez tard, vers 11 ans, mais il a ce côté sécurisant qui fait que tes parents te laissaient partir seul.
Quel est le projet sur lequel vous aimeriez travailler ?
Au niveau de la course au large, j'aimerais dessiner un IMOCA. Ça pourrait être sympa clairement. Tous les projets sont intéressants et je ne cours pas après les gros bateaux. Mais j'ai encore une carte à jouer, avec mon avance sur les scows. Dans 4 ans, ça ne serait plus la même.
D'un point de vue plus "fun, j'avais eu une demande pour un flotteur pour un record de l'Atlantique en planche à voile. Dans le même style, j'aimerais bien aller taquiner le record de Vestas Sail Rocket, en engin volant. Ce ne sont pas forcément des projets qui ont un sens sociétal ou environnemental, mais c'est amusant.