Conçus par et pour des voyageurs
En 2005, Jean-François Delvoye se lance dans la construction d'un bateau de voyage en aluminium destiné à son usage personnel. Il n'en est pas à son coup d'essai, puisqu'il a déjà dessiné et fabriqué un voilier de 12 m avec lequel il a effectué un tour du monde avec femme et enfants.
"Six années de navigation autour du monde avec 4 enfants à bord, ça vous donne une idée de l'essentiel." Jean-François cumule donc plusieurs dizaines de milliers de milles en croisière sous différentes latitudes et son cahier des charges est très clair : il veut un bateau solide, rapide, volumineux et "passe-partout", confortable en mer comme au mouillage.
Différentes personnes passent sur le chantier et sont séduites par le concept développé par Jean-François. C'est ainsi que deux visiteurs lui passent commande du même bateau, alors que le premier n'est pas encore terminé. C'est ainsi qu'est né le chantier qui prendra le nom de Boréal.
Après une rencontre sur les pontons d'Ushuaïa avec Jean-Francois Delvoye, Jean-François Eeman rejoindra l'aventure Boréal en 2010, en devenant co-gérant de la structure. "En 2006, j'ai demandé à Jean-François de me dessiner un 44 pieds, et c'est ainsi qu'est né le Boréal 44, qui a depuis été produit à une cinquantaine d'exemplaires."
Le concept Boréal
Comme beaucoup de bateaux de voyage, la coque à triple bouchain d'un Boréal est en aluminium. L'absence de peinture permet d'apprécier la qualité des soudures, sur lesquelles aucun enduit n'est appliqué.
Un lest en plomb monobloc permet à ce dériveur lesté à monosafran de maintenir un bon niveau de performances. Dans un souci de centrage des poids, le guindeau et la chaîne sont situés au pied de mât, afin de stocker l'imposant mouillage indispensable à un bateau de voyage.
Deux dérives sabres placées à l'arrière permettent, en jouant sur la hauteur immergée de la dérive sous le vent, d'équilibrer le bateau au près et ainsi soulager le pilote.
La sécurité étant une priorité dans ce type de programme, la construction comporte une étrave brise-glace ainsi qu'un compartiment étanche avant et arrière. L'isolation est assurée par un pont thermique, et un double vitrage permet de limiter la déperdition de chaleur, tout en garantissant une solidité à toute épreuve.
Le poste de barre ergonomique permet d'avoir une très bonne vision sur l'avant du bateau. Celui-ci fait face au doghouse, caractéristique de tous les Boréal, qui permet de passer un quart bien à l'abri des éléments.
Goanywhere, dans les glaces ou sous les tropiques
Qui peut le plus peut le moins
Un Boréal est avant tout conçu pour les latitudes hostiles, mais sera tout à son aise dans les mers chaudes. "J'ai voulu faire un bateau sûr et rapide,qui se sente aussi à l'aise dans le port de Bonifacio que dans un lagon de Polynésie ou face aux tempêtes des 50e hurlants" résume Jean-François, même si sur les cinq dernières années, ce sont probablement nos bateaux qui ont emmené le plus d'équipages dans les canaux de Patagonie...
Une gamme de 44 à 70 pieds
Le chantier propose six modèles de Boréal de 44 à 70 pieds. L'ensemble de la gamme reprend le même concept qui a entraîné le succès des premiers modèles. Preuve de la réussite du concept, le chantier cumule les prix de voiliers de l'année, en France comme à l'étranger.
Le chantier est installé dans les Côtes-d'Armor, à Minihy – Tréguier, produit entre 10 et 12 unités par an. Si comme beaucoup, vous êtes séduits par un Boréal, il va falloir s'armer de patience. Le carnet de commandes est plein et il vous faudra patienter deux années pour obtenir votre bateau. Ce qui vous laissera le temps de peaufiner votre itinéraire !
