La Famille Dolley a largué les amarres le 11 octobre 2020 pour un voyage de 3 ans autour du monde en famille sur KUMBAYA - un catamaran Nautitech 46 Open tout neuf. Partis du Port des Minimes de La Rochelle, ils nous racontent leur premier mois de navigation!
Quand avez- vous récupéré votre catamaran ?
Nous avons récupéré les clés de notre catamaran le 25 septembre 2020. Nous avons effectué 3 sorties avec, puis nous l'avons mis à disposition de l'entreprise Nautitech pendant les portes ouvertes qui se sont déroulées du 1er au 4 octobre. La météo n'étant pas clémente, nous avons attendu que la tempête Alex passe pour prendre le large.
Aviez-vous un planning à respecter et un endroit à rejoindre pour début novembre ?
Oui, nous sommes partis le 11 octobre 2020 et le but était de rejoindre les Canaries le plus vite possible. Nous souhaitions quitter le mauvais temps et les dépressions hivernales et faire la navigation d'une traite jusque l'ile au nord des Canaries sur l'ile de La Graciosa. La météo étant capricieuse, nous avons dû nous arrêter à Cascais à côté de Lisbonne le 16 octobre 2020, après 5 jours de navigation. 1ère escale de 5 jours, qui nous a permis de reprendre des forces, d'effectuer notre premier mouillage et remonter le Tage pour aller visiter Lisbonne.
Nous avons repris la mer le 21 octobre 2020 et avons rejoint notre 1er objectif le 26 octobre 2020. On se dit que ça y est notre tour du monde est bien lancé, nous avons déjà parcouru 1400 milles !
Votre plus longue navigation avec les enfants est donc de 5 jours non-stop, avez-vous rencontré des difficultés ?
Nous avons 4 enfants âgés de 3 à 9 ans. La première nuit, ils se sont tous regroupés dans notre chambre et ont dormi à 4. Depuis, nous avons beaucoup de chance, tout le monde dort très bien même pendant la navigation de nuit. Le catamaran est également très sécurisant, on a une très bonne visibilité sur l'ensemble du bateau et les tauds sur le côté permettent de refermer la zone extérieure pour plus de sécurité.
Quels sont les premiers faits marquants depuis votre départ ?
Les chasses des dauphins en pleine nuit. Avec nos feux de navigation à LEDs au niveau des coques, on a remarqué que les poissons étaient attirés par le vert et on a pu être témoin de plusieurs chasses avec 5 à 6 dauphins qui filaient tels des torpilles à 1 mètre du bateau pour venir manger des petits poissons.
La découverte d'un vent stable chaud de 15 nœuds au large d'Essaouira qui nous a permis de naviguer plusieurs heures au portant et d'enlever pour la première fois notre veste de quart !
Notre première pêche, une dorade coryphène, c'était un moment de partage et d'euphorie pour toute la famille, nous l'avons cuisiné et mangé tous ensemble.
Notre arrivée au mouillage de la Graciosa avec un paysage lunaire, volcanique et une quarantaine de dauphins qui nous a escorté jusqu'au mouillage comme pour nous souhaiter la bienvenue. C'était magique.
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
Au niveau physique, la fatigue qui s'accumule après plusieurs nuits de navigation. Au niveau de la navigation, ce sera la traversée du rail avec les cargos de nuit heureusement sans surprise.
Autre difficulté, la mise en route de l'école à bord. Au départ ça a été un peu compliqué. Les enfants ont commencé à travailler 1h ou 2 le matin à partir de Porto. Avant ce n'était pas possible avec l'acclimatation à ce nouveau style de vie. Depuis, nous avons instauré une routine, école le matin même si les enfants sont vite distraits dès qu'ils aperçoivent un oiseau ou autre...
Au niveau technique, on croise les doigts, tout se passe bien pour le moment. Le bateau a très bien été préparé. Aucune casse à signaler. Nous avons vraiment été très bien conseillés et accompagnés par l'entreprise Nautitech et l'entreprise Neo Marine Atlantique.
Comme vous le savez, la France est de nouveau confinée depuis le vendredi 30 octobre 2020 et la pratique de la navigation de plaisance est notamment interdite. De votre côté, êtes-vous impacté par la crise sanitaire ?
Nous sommes tellement chanceux d'avoir pu prendre le large au bon moment. Actuellement, on se rend compte de notre chance, on savoure notre liberté. On doit bien évidemment porter le masque lorsque nous descendons à terre, mais il n'y a pas de confinement. Nous avons décidé de rester un mois aux Canaries et en fonction de la situation sanitaire nous déciderons ou non de rejoindre le Cap-Vert. Nous ajusterons notre programme en temps et en heure, pour le moment nous savourons notre nouvelle vie en famille sur Kumbaya.
