Pas de difficulté particulière pour naviguer dans ce petit coin où alternent petites criques sauvages et grandes étendues de sable. Le paradis des enfants ! Il faut juste composer avec les marées et la règle des douzièmes. À vous de jouer, cela vaut le détour.

1 - Saint-Pol-de-Léon
La commune tire son nom de l'un des saints fondateurs légendaires de la Bretagne : Pol Aurélien. Elle fut longtemps siège de l'évêché du Léon et de son passé elle a conservé une architecture religieuse unique à voir absolument.

Première région maraîchère de France et capitale de la « ceinture dorée », elle exporte chaque année des tonnes de légumes et ses centres de recherche et laboratoires agronomiques attirent des chercheurs de très haut niveau.

Vous entrez dans la baie de Morlaix en remontant la rivière de la Penzé. Passé Roscoff, vous arrivez en suivant le chenal dans le port de Pempoul accessible à marée haute. Le port est sondé en moyenne à + 4,0 m. Mouillage à l'échouage évidemment…


De là petite balade vers l'îlot Saint Anne pour finir la journée.

Au détour d'un rocher ou d'un ilot vous croiserez peut être l'enfant du pays Armel Le Cleac'h, fin régatier et fin connaisseur de la plus belle baie du monde…
À voir, à faire
1.1 Chapelle du Kreisker

Roi des clochers bretons, le Kreisker (14e et 15e siècle) un des plus hauts monuments gothiques et le plus haut de Bretagne est le prototype de nombreux clochers-à-jour bretons. Il a été sauvé de la démolition par un décret signé de la main de Napoléon. On avait invoqué alors son utilité pour la navigation maritime.
Haut de 78 mètres, il impose sur la ville une force d'une présence permanente. De sa balustrade supérieure, on aperçoit, par temps clair, le quart des clochers du Léon. L'influence de formes normandes et anglaises y est très sensible. Tout au long du Moyen-âge, en l'absence d'une maison commune, le conseil de la ville se réunissait dans une salle à l'intérieur du Kreisker.
Kreisker ou Kreiz Ker littéralement croix du village ou centre du village
1.2 Cathédrale Saint Paul Aurélien

La cathédrale Saint-Paul Aurélien qui conserve des vestiges romans témoigne de l'empreinte de l'art normand sur l'architecture bretonne de la fin du 13e siècle. La façade ouest à deux grandes tours et la nef en pierre calcaire de Caen attestent cette filiation matérielle et stylistique normande. Quant au transept et au chœur, ils datent de la deuxième moitié du 15e siècle. Le déambulatoire et la chapelle sud ont été achevés au 16e siècle. La cathédrale est une des seules cathédrales complètes de l'époque ogivale.
2 - Roscoff
Ville d'armateurs enrichie au XVIe siècle par le transport de l'étain, du lin et du froment vers l'Espagne et le Portugal, le cœur de la ville historique recèle quelques jolies maisons de ces armateurs. Également cité corsaire, les pierres se souviennent des intrigues avec l'Angleterre et des fabuleux butins dérobés à l'ennemi. Les ruelles dévoilent des cadres secrets et des portes dérobées. La mer, lumineuse, complice, murmure au pied des maisons fortes.
Roscoff est une petite ville balnéaire qui a conservé son patrimoine architectural des XVIe et XVIIe siècles.
Son estran abrite une diversité biologique extraordinaire dont l'étude, à la fin du 19e siècle, est à l'origine du premier pôle européen de recherches et d'enseignement en biologie marine, la Station biologique de Roscoff. Recherché pour ses embruns iodés et la douceur d'un climat maintenue par le Gulf Stream, Roscoff a vu la naissance de la thalassothérapie en 1899.

À voir, à faire
2.1 Église de Roscoff, Notre Dame de Croaz Batz

Fondée au début du XVIe siècle à l'initiative de riches marchands et armateurs, sur le site de Croas-Baz l'église fut consacrée en 1550.
2.2 La maison des Johnnie et de l'oignon

Autre fierté de la ville, ces hommes, agriculteurs qui dès la fin du XIXe siècle partirent en Grande-Bretagne pour vendre leurs oignons. . Chacun d'entre eux portait à l'épaule un épais bâton taillé dans une haie, auquel étaient suspendues des rangées d'oignons bretons tout brillants. De 1500 en 1930 à 20 aujourd'hui, les Johnnie, « les petits Jean » écoulaient de l'Angleterre à l'Écosse en passant par le Pays de Galles jusqu'à 10 000 tonnes d'oignons
Votre escale en terre roscovite peut se faire au port de plaisance du Bloscon ou dans le vieux port.
Quelles que soient les conditions météo, l'heure, la marée, c'est une escale sûre, tout à fait bienvenue entre la mer d'Iroise et le Cotentin. Conçu dans le plus grand respect des normes environnementales, le port protégé de la houle par une longue digue coudée se déploie face au rivage du Jardin botanique de Roscoff.
Escale technique par excellence sur la côte nord-bretonne. Le point fort, l'accueil !

Au gré de l'Histoire, les navires marchands se transformèrent en unités de combats et les négociants en corsaires… La chapelle Sainte-Barbe veille sur les maisons aux murailles battues par les flots et offre au promeneur un splendide panorama sur la baie. Le vieux port de Roscoff abrite désormais sur ses mouillages et ses quais pêcheurs et plaisanciers.

Entrée en suivant l'alignement feu tribord du nouveau môle avec le phare de Roscoff. Le port est sondé à +4,0 m.
3.0 Ile de Batz
L'île s'étire d'est en ouest, sur une longueur de seulement 3,5 kilomètres. Ce petit morceau de terre de 320 hectares compte 507 habitants, avec une école, un collège, et tous les services nécessaires… Si l'agriculture a une forte empreinte dans le paysage, l'île offre une incroyable diversité d'espaces naturels. Massifs dunaires, plages de sable fin, côtes rocheuses, landes et zones humides se succèdent tout au long du littoral. Mais l'île se découvre aussi en sortant des sentiers battus, que ce soit le long du littoral ou sur les chemins de traverse. À l'île nulle crainte de se perdre, puisque tous les chemins mènent à la mer et donc forcément au port. La douceur du climat a permis la réalisation du célèbre jardin Georges Delaselle, véritable oasis où cohabitent plus de deux mille espèces de plantes exotiques.


À voir, à faire
3.1 Du haut du phare

4 éclats blancs en 25 secondes. Situé à l'ouest de l'île, construit entre 1832 et 1836, le phare est automatisé en 1995. 198 marches plus tard, l'île nourricière se devine. Un quadrillage de champs bien entretenus et coupés au cordeau. Du haut du phare, l'île révèle sa véritable nature. Maritime, certes, mais terrienne tout autant.
3.2 Les plages et grèves de l'île
Tout autour de l'île se succèdent plages, criques et grèves. À vous de trouver la vôtre en fonction du vent et du paysage.



3.3 Jardin G. Delaselle
Une petite oasis née en 1897. Inspiré et charmé, Georges Delaselle plante, à l'est de l'île, à la pointe de Pen ar C'hleguer, son jardin colonial. Aujourd'hui, propriété du Conservatoire du littoral, le jardin exotique comprend plus de 2000 espèces de tous les continents. La majorité des plantes proviennent de l'hémisphère sud : Chili, Afrique australe, Australie, Nouvelle-Zélande…


Où mouiller ?
Le mouillage de Porz Kernoc'h est bien abrité des vents d'Ouest à Nord-Est. Posée franche car à l'échouage sur sable et vase dure. Sonde à + 5,0 m. Pas de bouées, donc mouillage sur ancre dans la partie NW du port.


Le mouillage de Porz an Iliz est bien abrité des vents de NW à E. À l'échouage vous posez sur du sable dur. Sonde moyenne à + 2,0 m. Si vous ne souhaitez pas échouer, vous pouvez mouiller en ME dans le sud de l'îlot Aukuint.

Le mouillage du banc de sable de Ti Saozon seulement par vent faible et d'Ouest. Sable dur avec une sonde moyenne de + 2,5m. Parfait pour une grande pêche à pied !

4.0 Moguériec – Ile de Sieck
Moguériec est le petit port de pêche de la commune de Sibiril. Le port se situe dans le fond de la baie bordé par l'île de Sieck. Les pêcheurs prenaient la sardine en Baie de Sieck avant et pendant la 2de Guerre mondiale, puis se sont tournés vers la langouste au filet puis au casier. Quelques bateaux pratiquent la pêche côtière, pêchant rougets, soles, turbots et autres poissons nobles.



À ne pas louper, le bar restaurant « La Marine » pour une dégustation de crabes !
Ile de Sieck
Cette île fut pendant longtemps l'un des rares ports de la Manche à pratiquer la pêche à la sardine. En 1725, on note déjà la présence de neuf chaloupes armées pour cette pêche. En 1865, utilisant l'expérience des Douarnenistes, des établissements de pêche et de salaison de sardines et autres poissons sont créés.
