Catamaran ou monocoque ?
Pour son tour du monde à la voile, c'est un Nautitech 46 — que la famille a baptisé Kumbaya — qui accueillera tout ce petit monde pendant trois ans. Si Juliette et Hubert sont adeptes du monocoque — ils n'ont navigué en catamaran qu'à l'occasion d'une semaine de location — le choix s'est pourtant fait naturellement.
"On n'a pas vraiment hésité sur le cata. C'est plus stable, l'aménagement est de plain-pied, l'extérieur est plus sécurisant et on peut naviguer moins gité. Si faire les devoirs par 30° de gite, c'est sympa, ça n'apprend pas forcément à écrire", rigole Hubert. "Plus sérieusement, c'est faire le choix d'habiter à 6 dans un 5 pièces de 60 m2 ou un 5 pièces de 105 m2" ajoute-t-il.
À deux ou pour une croisière d'un an en famille, le couple aurait privilégié le monocoque, globalement plus amusant. Mais aujourd'hui, l'espace vital est primordial. La sécurité aussi comme l'explique Juliette. "À notre avis, c'est plus sécurisant. Depuis le poste de barre, on pourra toujours avoir un œil sur les enfants s'ils sont dans le carré."
S'adapter aux zones de navigation
Le couple explique également son choix en fonction des zones de navigation choisies. En effet, si aux Antilles, le monocoque convient parfaitement, c'est moins le cas en Polynésie, en raison des atolls et des patates de corail.
Quel catamaran ?
C'est sur un Nautitech 46 que le couple a porté son choix, après avoir longuement étudié l'offre du marché. "Il y a des catamarans haut de gamme comme Outremer avec lesquels on aurait pu aller très vite et s'amuser, avoir de véritables sensations de voile, mais avec un peu moins de confort à bord et un budget plus élevé. Ensuite, il y a les gammes de Fountaine Pajot, Lagoon ou Bali que l'on retrouve beaucoup en charter, mais qui sont assez lourds avec beaucoup d'équipements" explique Hubert.
Pour le couple, le Nautitech 46 — sécurisant, sans dévers entre le cockpit et le carré, avec une belle visibilité à bord — était le compromis idéal. "On voulait quand même s'amuser à la voile et avoir ces sensations de vitesse. Il n'est pas très lourd et remonte pas mal au vent. C'est aussi un chantier français de taille modeste qui offre un très bon contact client."
"Pour résumer, un Outremer fera 2 tonnes de moins que notre bateau quand le nôtre sera 3 ou 4 tonnes moins lourd qu'un Lagoon par exemple. C'est un bateau marin et confortable et le meilleur compromis", conclut Hubert.
À bord, il y aura 4 cabines, plus une pointe à l'avant, dont une cabine équipée de 3 couchettes — avec deux lits superposés. "On ne voulait pas imposer aux enfants de dormir dans un lit double tout le temps. C'est important que chacun ait un espace propre. On espère aussi avoir de la famille en visite et on aura la place pour ça" conclut à son tour Juliette.