Escale tropicale, Barbuda un paradis preservé

L'île de Barbuda est une des nombreuses îles de l'arc antillais. Cette île, émergeant de quelques mètres, baigne dans une eau cristalline et abrite une exceptionnelle colonie de frégates. Faire escale à Barbuda, c'est s'offrir le luxe de fouler de longues plages désertes loin du tourisme de masse.

L'île de la Barbuda, à ne pas confondre avec la Barbade, est située du côté Est de l'arc antillais à seulement 27 milles au nord d'Antigua dont elle dépend. Mais contrairement à sa grande sœur, elle est épargnée par le tourisme de masse et laisse l'impression d'un paradis perdu.

Barbuda est particulièrement plate, avec une moyenne de 4 m au-dessus du niveau de la mer, son point culminant s'élève à seulement à 40 m. Ne soyez donc pas surpris de n'apercevoir qu'au dernier moment cet atoll surélevé.

Une île au patrimoine étonnant

Historiquement, Barbuda était un entrepôt, une manufacture pour ses plantations sucrières des îles environnantes. Elle servait aussi de réserve alimentaire aux Anglais. Grâce à sa topographie plate, les colons y cultivaient toute sorte de légume et de fruits. On y pratiquait également l'élevage. Aujourd'hui encore, on rencontre des cochons sauvages, des ânes et plus étonnant, de nombreux cerfs, ce qui prouve bien l'existence du père Noël aux caraïbes.

Naviguer vers Barbuda

Pour venir à Barbuda depuis l'île Saint-Martin, distante de 70 mn, il faudra probablement faire face au vent, on choisira si possible une journée relativement calme, car sous les grains, le vent peut rapidement atteindre 30/40 nds. En venant de Guadeloupe située à 110mn, la navigation sera moins exigeante (vent de travers ou au largue).


Naviguer dans les caraïbes peut se révéler un peu sportif sous les grains. À bord du Pogo50, le vent est monté jusqu'à 40 nds au près.


Heureusement, les grains ne durent jamais longtemps et on retrouve un vent entre 20 et 30nds

La majorité des plaisanciers rencontrés sur l'île viennent d'Antigua où ils se seront acquittés des formalités d'entrée. Un service internet permet de mettre en place les formalités d'entrée dans le pays et offre un gain de temps notable. Cependant, Barbuda a aussi son propre poste de douane permettant de faire la clearance. Et pour une fois dans ce petit bureau administratif, le responsable se montre particulièrement sympathique et bienveillant. Le douanier est même venu nous chercher sur la plage avec son 4X4 pour nous emmener jusqu'au village distant de quelques kilomètres.


L'unique douanier de l'île nous retrouve à l'unique bar de plage l'île

Des mouillages paradisiaques

Il n'y a pas de port à Barbuda, juste un quai pour la navette de liaison avec Antigua. L'île compte de nombreux mouillages, mais notre préféré fut dans la baie de la Princesse Diana au sud de l'île. Cette baie sous le vent est parfaitement protégée de la houle du large, l'accès depuis le nord-ouest est facile même lors d'une arrivée de nuit.

Devant l'étrave, une longue plage de sable blanc et rose s'étire sur plusieurs kilomètres. On ne compte pas plus de 10 bateaux au mouillage, autant dire que nous sommes en plein rêve d'île paradisiaque.

Le fond de sable est de très bonne tenue et l'on mouillera par 4 à 5 m en bord de la plage. Il y a quelques patates de corail à éviter, mais la clarté de l'eau permettra de les identifier sans problème. En cas d'arrivée nocturne, comme ce fut notre cas, il faut se tenir un peu éloigné de la plage et profiter du petit matin pour se rapprocher de l'estran.

L'extrémité sud de la plage est une langue de sable, aussi propice au farniente qu'au kitesurf, on pourra également faire quelques plongées sympas en compagnie des tortues et des raies.

Une île à fleur d'eau et 1500 Barbudiens

La quasi-totalité des habitants, c'est-à-dire 1500 personnes, réside dans l'unique village de l'île, Codrington. La localité est un peu loin du mouillage, mais le stop fonctionne bien sur ce petit atoll. Il faut dire que les habitants ne sont pas envahis par les touristes et leur comportement à notre égard est agréable et accueillant.

Parfois, les locaux s'arrêtent spontanément et nous demandent si nous avons besoin d'aide. La conversation s'engage facilement, souvent autour du cyclone Irma qui a détruit la quasi-totalité des habitations. Les Barbudiens sont fiers de leur île et de leur culture.

En allant à Codrington, il faut s'arrêter sur le bord de route pour manger un burger de Cerf ou de Mahi-Mahi

Dans le village, on trouvera de quoi compléter l'avitaillement, mais il ne faut pas espérer y découvrir une supérette. Les petites échoppes sont ravitaillées une à deux fois par semaine par un ferry. Il y a un poste d'essence dans le village pour un éventuel dépannage, mais il faudra transporter les bidons jusqu'au bateau. Donc autant prendre ses précautions avant l'escale.

On trouve des fruits et légumes d'excellente qualité dans les petits kiosques du village

Une île sanctuaire

Le lagon de l'île est également réputé pour sa réserve naturelle qui protège la plus grande colonie de frégates, mais aussi des pélicans brun, canard siffleur, fauvettes, bécassines, ibis, hérons, martin-pêcheur, huîtrier et cormorans. On trouvera quelques guides qui nous emmèneront observer ces oiseaux magnifiques, il faudra demander Georges, probablement le meilleur guide de l'île, c'est un puits de connaissance historique et ornithologique.

Plus d'articles sur le thème
Réagir à cet article
Ajouter un commentaire...