Deux équipages handivalides sur le Tour du Finistère 2019
Pour la 1ère fois en 2019, le Tour du Finistère à la voile a accueilli deux équipages handivalides. Monté autour de l'équipe de Bretagne Handivalide, le projet a permis à ses membres, licenciés dans différents clubs bretons, de participer aux régates avec d'autres navigateurs valides. Les marins étaient répartis sur 2 bateaux du CNTL, le half tonner Exigence et un Tortarolo 38 baptisé El Duende qui désigne en espagnol à la fois le korrigan et le passage à la transe chez les danseurs de flamenco, tout un programme ! Une vedette accompagnatrice assurait l'accompagnement logistique et le transport des fauteuils roulants.
El Duende dans le port de Concarneau
"Sortir de l'entre-nous"
Déjà régatiers en Mini-J, petit voilier adapté doté d'un système de barre à palonnier, les marins souhaitaient aller voir en dehors de ce circuit. "Notre volonté était de faire autre chose que de l'entre nous. En général, on est concurrent sur des petits voiliers en solitaire, là c'est sympa de naviguer ensemble en équipage, une expérience que l'on peut rarement faire." explique Jeannick. C'est également une occasion de communiquer sur la voile handivalide et de la dynamiser.
Le Half-Tonner Exigence
Une autre façon de naviguer
S'ils ne sont pas néophytes de la voile, les équipiers ont pu découvrir de nouveaux aspects, de nuit ou dans le vent fort. "Il a fallu trouver de petits aménagements pour chacun." témoigne Chantal, atteinte de paraplégie. "On a installé une planche entre les bancs à l'arrière du cockpit et des scratchs de chaque côté, pour que je puisse passer toute seule d'un bord à l'autre et me sangler. Grâce à cela, j'ai pu barrer dans plus de 40 nœuds de vent le 1er jour! J'ai aussi fait ma 1ère navigation de nuit et aller à l'avant du bateau voir les dauphins."
Le Tortarolo 38 El Duende
Sécurité à bord
Si Gaël Le Cléac'h, directeur de course, avoue avoir eu quelques sueurs froides lors du coup de vent de la 1ère étape du Tour du Finistère 2019, il est heureux de l'accueil des équipages. "On a été bien accueilli, entendu avec bienveillance. Gaël était attentif pour que l'on ait une place accessible au ponton et tout l'aspect logistique" témoigne Jeannick. La sécurité reste elle aussi toujours en tête. "C'est plein de petits défis, avec des portés pour aller de la cabine au cockpit par exemple. L'important c'est qu'on est toujours vigilants les uns avec les autres."