Une participation record
Le départ de la Rolex Fastnet Race sera donné ce samedi 3 août 2019. Créée en 1925 par le RORC (Royal Ocean Racing Club de Cowes), cette course de 605 milles — organisée tous les 2 ans — figure parmi les plus grandes courses au large et relie Cowes à Plymouth avec un passage par le phare irlandais du Fastnet.
Sur cette 48e édition, ils seront plus de 400 bateaux participants, un record ! On retrouvera 4 Ultimes, 20 IMOCA et 22 Class40, mais surtout plusieurs centaines de participants en IRC.
À chacun son objectif
Sur cette grande course du mois d'août, chacun son objectif. Ainsi, si le Rolex Fastnet Race est un défi personnel pour certains, c'est aussi l'objectif d'une vie pour d'autre. D'autre encore soutiennent des associations ou défendent des causes.
Si la course se joue de manière individuelle dans chacune des classes, le Fastnet Challenge Club récompensera le meilleur équipage IRC en temps compensé (à l'exclusion des 64 engagés dans la flotte non IRC). Au cours des trois dernières années, ce sont exclusivement des équipages français qui ont levé la coupe.
4 Ultimes
Après l'Armen Race, le Rolex Fastnet Race sera la 2e course permettant aux Ultimes de se confronter. On retrouvera ainsi Macif (François Gabart), Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville), le Maxi Edmond de Rothschild (Sébastien Josse et Franck Cammas) et Actual Leader (Yves le Blévec).
Ce sera l'occasion pour Macif de se jauger face aux trois autres Ultimes qui s'étaient déjà confrontés sur l'Armen Race. Avec les innovations technologiques et les foils qui équipent désormais ces bateaux volants, il se peut que le record de 2011, détenu par le trimaran Banque Populaire V (Spindrift) de Loïck Peyron en 1 jour, 8 heures et 48 minutes soit battu.
"Avec les vitesses que nous pouvons atteindre et si les conditions sont propices au vol, nous pourrons certainement battre le record, mais cela dépend entièrement de la météo" expliquait François Gabart.
20 IMOCA
20 IMOCA dont 11 foilers prendront le départ de la mythique course anglo-saxonne. Cette épreuve de 608 milles permettra aux skippers de s'entrainer en double à trois mois du départ de la Transat Jacques Vabre. Ce sera aussi l'occasion de découvrir le tout nouveau foiler de Sébastien Simon, Arkéa-Paprec, dont la confrontation avec les autres monocoques de 60 pieds est attendue.
Le temps de référence à battre est de 2 jours, 16 heures, 14 minutes et 02 secondes, et est détenu depuis 2017 par Paul Meilhat et Gwénolé Gahinet sur SMA.
22 Class40
Le Rolex Fastnet Race fait partie intégrante du Championnat officiel 2019 de la Class40. On trouvera des bateaux récents, à la pointe de la technologie, mais aussi des bateaux monotypes plus anciens, tel le plan Rogers de 2007, avec lequel Tanguy de Lamotte a remporté les Rolex Fastnet 2009 et 2011. Il sera mené cette année par Morgane Ursault-Poupon, la fille de Philippe Poupon. Le Class40 le plus récent participant à la Rolex Fastnet Race 2019 est Imagine, skippé par Jörg Reichers, le navigateur allemand ayant navigué et brillé sur de nombreux circuits en France, notamment en Mini 6.50 (2e de la Mini Transat 2017), en Imoca60 et en Class40.
Le franco-Britannique Luke Berry (Lamotte - Module Création) estime qu'environ six ou sept bateaux ont une chance de gagner en Class40.
Les favoris
En monocoque, les regards sont tournés le puissant Rambler 88 de George David, mais qui pourrait se faire rattraper Sally Huang Lee et son Dovell 100 SHK Scallywag, beaucoup plus long, mais plus élancé. Les conditions seront-elle suffisantes pour que SHK Scallywag batte le Record de course en monocoque détenu par le VO70 Abu Dhabi Ocean Racing de 1 jour 18 heures et 39 minutes ?
Dans la catégorie des 70 pieds, il faudra surveiller Sorcha de Peter Harrison, qui a déjà remporté la course deux fois comme Rán II de Niklas Zennström.
Conditions météo
Ce samedi 3 août, le départ dans le Solent s'effectuera par une brise inhabituelle de sud-est (généralement sud-ouest). D'après le service météo de l'organisation de course, le vent devrait se renforcer dans la nuit dans le secteur sud-est, avec un vent plus établi à l'est.
Au cours de la première nuit pour les leaders, ou bien plus tard dans la nuit pour le reste de la flotte, les équipages devront négocier une "zone de transition" qui verra le vent tomber du sud-ouest, un scénario qui pourrait être bénéfique au nord (à la recherche de la brise thermique près de la côte) ou au sud (pour atteindre une nouvelle variation).
Les bateaux plus rapides auront tendance à faire route plus au sud en direction du DST du Casquet. Il faudra ensuite choisir entre un passage à l'est ou à l'ouest, choix primordial. Si au début de la semaine, seule la route Ouest était à privilégier, finalement, les concurrents les plus lents pourraient choisir de passer par l'est.
Pour la suite, ce sera du reaching de l'autre côté de la mer Celtique jusqu'au Fastnet Rock, puis le retour vers les îles Scilly se fera par des vents du sud-ouest ou de sud-ouest entre 15 et 25 nœuds.