Une aventure autour du globe
Après le retour de la Golden Globe Race en 2018 — c'est une autre course à l'ancienne qui fait son grand retour. La Whitbread Round the World Race est une course en équipage avec escales lancée en 1973. Pour les 50 ans de la course, l'organisateur de la GGR — l'Australien Don McIntyre — lance l'Ocean Globe Race. Cette dernière qui se déroulera en 2023 suivra le même programme que son ancêtre : un tour du monde en équipage avec escales. Chaque équipage devra compter au moins une femme et un jeune âgé de moins de 24 ans au départ de la course.
Alors qu'aujourd'hui, la course au large est de plus en plus professionnalisée, les bateaux de plus en plus technologiques et les budgets de plus en conséquents, l'organisateur souhaite revenir à des valeurs plus anciennes, où des marins ordinaires vivent l'aventure. À l'image des Tabarly, Blake van Rietschoten, Blyth, ou Knox-Johnston.
27 milles autour du monde par les trois caps
Cette course dont le départ sera donné le 10 septembre 2023 d'un port d'Europe suivra le même itinéraire que l'édition de 1973, à savoir la route des Clippers. Le parcours sera le suivant :
– 10 septembre 2023 : départ d'Europe
– 5 novembre 2023 : Départ d'Afrique du Sud
– 31 décembre 2023 : Départ d'Australie ou de Nouvelle-Zélande
– 10 mars 2024 : Départ d'Amérique du Sud
– 14 avril 2024 : Retour en Europe
Au total les skippers parcourront 27 000 milles en sept mois, en passant par les trois grands caps. Le parcours final sera publié fin 2020, en même temps l'avis de course. Des villes du Royaume-Uni, d'Europe, d'Afrique du Sud, d'Australie, de Nouvelle-Zélande, d'Argentine, d'Uruguay et du Brésil sont invitées à candidater pour accueillir les escales.
Pas de moyens modernes
À l'image de la Golden Globe Race, ce tour du monde se jouera à l'ancienne. Ainsi, les moyens de communication et de navigation modernes ne seront pas admis à bord : pas d'ordinateurs, de systèmes satellites (téléphones et GPS inclus) ou encore de téléphone mobile.
La navigation se fera grâce aux tracés du sextant sur des cartes imprimées, la communication par radios BLU et VHF. Les enregistrements seront réalisés sur des cassettes.
Les bateaux autorisés doivent avoir été construits avant 1988 — la fibre de verre est agréée — et d'une longueur de 47 à 66 pieds. Ils se répartissent en trois classes :
- Adventure : de 47 à 56 pieds
– Saluya : de 56 à 66 pieds
– Flyer : Cette classe a navigué sur les trois premières éditions de 1973, 1977 et 1981.
Les voiliers Nautor Swan correspondant aux caractéristiques seront admis dans la flotte, tous comme certains modèles similaires, après validation de l'organisation. Le nombre de bateaux participants est limité à 30.
Un budget accessible
"Pour la première fois depuis 30 ans, des marins ordinaires et des propriétaires de bateaux auront la possibilité de vivre une course autour du monde avec un budget raisonnable, en toute sécurité et en prenant un maximum de plaisir. Pas besoin d'être un grand sportif ni d'avoir une grosse équipe derrière. Et pour le budget, le prix de cette campagne ne coûtera pas plus qu'un demi-foil sur un IMOCA 60" précise l'organisateur.
L'organisation a établi une estimation de budget pour une participation sur un Nautor Swan 55 dans la Classe Adventure, avec un équipage de 8 à 9 personnes.
- Achat du bateau par courtier : 180 000 €
- Réaménagement pour l'équipage : 100 000 €
- Droits d'inscription : 25 000 €
- Assurances et frais administratifs : 20 000 €
TOTAL : 325 000 €
Les frais sur le tour du monde ainsi que les frais d'escales (nourriture et entretien) sont à la charge de l'équipage.
Si à la fin de la course le bateau est revendu pour 200 000 €, l'expérience aura couté 125 000, soit environ 14 000 € par personne pour un équipage de neuf.
"À titre de comparaison, un seul foil carbone pour un IMOCA 60 vous coûtera entre 500 000 et 600 000 euros, ce qui vous permet de relever le défi de la course Ocean Globe pour 25 % d'un jeu de foils !" conclut Don McIntyre.