Dans cette vidéo, on voit un AM38 en évolution. Les AM38 sont les plus grands bateaux d'entrainements autorisés pour la Coupe qui se déroule sur les AC75. Ces bateaux appelés "mûles", permettent de mettre en œuvre les techniques complexes de vol et de former les équipages.
Les premiers AC75 - 2 fois plus gros que les AM38 d'expérimentation - devraient toucher l'eau en juillet 2019. Aucun doute, les régates promettent d'être spectaculaires.
Ces images sont d'ores et déjà stupéfiantes. Malgré les vitesses surréalistes, l'AM38 semble très manœuvrant, quand à la stabilité elle est toute relative au regard des vitesses phénoménales.
Faire voler des monocoques sans quille
Ce qui semblait impossible, il y a encore quelques mois, se concrétise. Dans de belles séquences HD, on voit ce monocoque de 38 pieds en vol constant. Chose remarquable, il maintient son vol durant les empannages et les virements de bord.
Un dessalage au ralenti
Une autre séquence de la vidéo montre furtivement le dessalage de l'AM38. La raison n'est pas tout à fait claire et le chavirage se produit presque au ralenti. Contrairement à ce qui fut annoncé lors de la présentation des AC75, l'AM38 n'est pas autoredressable, il reste sur le flanc sans se retourner.
Quelques morceaux choisis
Comme il y a de longues interviews en anglais de l'équipage, nous avons extrait quelques morceaux choisis :
Dean Barker, barreur (6 ème America's Cup)
"C'est un bateau très intéressant, la dynamique est très différente des catamarans. C'est un gros challenge. C'est un défi d'apprendre le comportement de ce nouveau bateau. Les vitesses sont assez phénoménales. Je pense qu'avec l'AC75, nous allons assister à des actions excitantes."
Le même Dean Barker en faisant référence au dessalage, "On apprend parfois à la dure."
Nick Dana, équipier
"Cela a dépassé toutes nos attentes."
"C'est la première fois que je vole sur un bateau plus gros qu'un Moth à foil. Pour moi, c'est une expérience irréelle - plus douce que celle à laquelle je suis habitué. Une conduite beaucoup plus douce et beaucoup plus rapide. C'est vraiment cool ce qu'on peut faire avec 10 nœuds de vent sur eau plate."
Et en y regardant de plus près
- Il ne sera pas facile de conserver le bateau à plat durant les virements et empannages. Cependant, la chorégraphie semble déjà au point tellement les foils bougent presque imperceptiblement.
- Il est étonnant de constater l'impressionnant creux des voiles pour un voilier si rapide. Le régleur de Grand-voile (et de solent) ajuste en permanence le chariot de GV pour maintenir une assiette constante.
- Pour optimiser l'aérodynamisme, l'équipage est confiné dans des découpes de pont avec les manœuvres et les winchs à portée de main.