Après une première étape du Défi Atlantique — entre Pointe-à-Pitre et Horta — remportée par Aïna Enfance et Avenir (Aymeric Chappellier), l'heure est à la deuxième étape. Les 11 concurrents en lice pour la première édition de cette course exclusivement réservée aux Class40 ont quitté Les Açores ce lundi 8 avril 2019 à 15 h 08 heures françaises. Une étape de 1 300 milles qui les mènera en direction de La Rochelle.
Les voiliers ont quitté le port de l'île de Faial pour rejoindre la ligne de départ mouillée entre les deux extrémités des digues du port de commerce. Une configuration permettant aux habitants de Horta un point de vue imprenable. Et comme sur la première étape, c'est Made In Midi (Kito de Pavant) qui a franchi en premier la ligne, devant Edenred (Emmanuel Le Roch) et Aïna Enfance et Avenir (Aymeric Chappellier).
Sur cette deuxième étape, les skippers ont pu changer leurs équipiers et naviguent toujours entre deux et quatre à bord. Bateaux.com a d'ailleurs embarqué à bord de Colombre XL (Charles-Louis Mourruau), arrivé en 7e position de la première étape, et vous fera vivre la course de l'intérieur. Catherine Pourre — skipper de Eärendil (2e à Horta) a laissé sa place à Pietro Luciani, appelé en France pour des raisons professionnelles. Et sur Campagne de France, Miranda Merron et son acolyte, Didier Le Vourch, ont embarqué le Ministe Stan Thuret, qui réalisera d'ailleurs une banque d'image en vue du projet Vendée Globe de Miranda.
Avec près de 9 h d'avance sur son dauphin Earendil, et plus de 24 heures sur Kito De Pavant (Made in Midi), 3e à Horta, le Rochelais Aymeric Chappellier s'est assuré une confortable avance et aimerait franchir la ligne d'arrivée de sa ville en vainqueur. Mais avec des conditions incertaines sur la fin du parcours et des concurrents remontés, l'issue reste incertaine.
"On va essayer de rejouer la même stratégie, c'est-à-dire partir devant, accélérer et rester en tête pour être sûr que ce n'est pas là qu'il y a un coup à jouer ! Je l'avais déjà dit avant même le départ de la première étape : le but pour nous c'est d'arriver en tête à la maison ! J'ai effectivement l'impression que les autres n'ont pas très envie qu'on refasse la même. Je sens bien qu'ils l'ont un peu en travers et que là, ils sont un peu énervés pour cette deuxième étape. On va partir dans une petite dorsale, avec quand même un peu de vent dedans, mais très vite, une dépression va nous arriver dessus. Le vent va monter progressivement jusqu'à 25 nœuds avec des rafales à 30. On sera sur du portatif et la route devrait être assez rapide jusqu'au cap Finisterre. Après, en revanche, c'est plus incertain, la faute à une petite bulle. En clair, au début, la stratégie va être assez simple puisqu'on va monter au nord et jiber quand le baromètre va commencer à diminuer un peu. Dans le golfe de Gascogne, ça risque en revanche de devenir plus complexe avec des passages à niveau et, par ricochet, des coups d'élastique. Il faudra être frais et lucide jusqu'au bout. Et évidemment être devant !" a expliqué le vainqueur de la première étape avant le départ.