Interview / Loïc Fequet : "Le Défi Atlantique permet de valoriser nos partenaires"

Loïck Fequet avant le départ du Défi Atlantique 2019 © Bateaux.com

Après une 11e place pour sa première Route du Rhum en Class40 en 2018, Loïc Fequet (Tibco) compte bien se faire une place sur ce Défi Atlantique entre La Guadeloupe et La Rochelle. En pleins préparatifs, il a répondu à nos questions.

[Ajouté le 26/03/19] Le Class40 Tibco mené par Loïck Fequet fait route à vitesse réduite vers les Açores depuis la casse de la rotule haute du safran bâbord le 25 mars 2019 au soir : "Nous n'avons pas cette grosse pièce de rechange à bord. Le safran est toujours a poste et nous le maintenons avec des bouts dans son logement haut. L'autre safran fonctionne bien, mais comme nous devons faire encore beaucoup de bâbord pour aller aux Açores, nous sommes obligés de réduire la vitesse pour ne pas casser et gérer ainsi le bateau jusqu'aux Açores. On espère pouvoir faire du tribord, mais a priori c'est pas pour tout de suite. Depuis hier soir, nous naviguons entre 8 et 10 noeuds."

La veille du départ, Loïc Fequet nous reçoit à son bord sur les pontons de Pointe-à-Pitre pour nous parler de la course qui démarre le lendemain.

Pourquoi participer au Défi Atlantique ?

Après la Route du Rhum, on est arrivé en Guadeloupe et plusieurs solutions s'offraient à nous. Repartir de suite, mais la météo n'était pas très favorable, mettre le bateau sur un cargo ou attendre le printemps (mars/avril) pour le ramener.

Il se trouve que Grand Pavois Organisation a organisé une course entre la Guadeloupe et La Rochelle. C'est très bien puisque ça nous permet de ramener les bateaux en course et de mettre en avant nos partenaires sur cette course retour.

Autrement on aurait fait un convoyage, qui médiatiquement a moins d'intérêt.

Comment avez-vous constitué votre équipage ?

On est 3 trois à bord. J'ai choisi Benoit Champanhac, la personne avec qui je courrais en double l'année dernière et avec qui je ferai la Transat Jacques Vabre en 2019, si je trouve le budget pour la faire. Il y a aussi Arnaud Le Gal, qui m'aidait sur la préparation du bateau.

Après la Route du Rhum, avez-vous participé au circuit de course caribéen ?

Pas du tout. J'ai un tout petit budget. L'objectif était de ne pas faire de frais et de mettre l'accent sur la course retour, le Défi Atlantique 2019. Le bateau a été hiverné en Guadeloupe, sur un ponton mis à notre disposition, depuis novembre 2018.

© Olivier Blanchet, GPO

Quels sont les avantages et inconvénients d'un équipage de trois personnes ?

C'est sûr, on embarque beaucoup plus de nourriture, d'eau et donc plus de sacs de matossage qu'un équipage en double. Mais c'est beaucoup moins stressant de ne pas être tout seul. À plusieurs, il y a beaucoup de postes plus faciles à gérer : manœuvres, sommeil, météo, stratégie…

Comment avez-vous planifié la météo ?

On va regarder à partir de ce soir (NDLR : jeudi 21 mars). Ça ne se sert à rien de faire des plans sur la comète trop tôt. On va bien préparer les grandes options, mais je pense que tout le monde va faire à peu près la même chose.

Il y a beaucoup de chance pour qu'on monte plein nord pour aller chercher des dépressions qui passent sur l'Atlantique.

Dans quel état d'esprit êtes-vous avant le départ ?

Il y a encore plein de choses à faire, de détails à régler, mais nous n'avons pas de gros problèmes techniques donc ça devrait aller.

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