Démâtage et voie d'eau à bord
Le 20 octobre 2018, le skipper français Loïc Lepage informait la Direction de la course à 13 h 30 UTC de la casse de son mât en deux endroits différents, alors qu'il se trouvait à quelques 600 milles au sud-ouest de Perth, zone ouest Australie. Les conditions rencontrées étaient alors des vents de 25 nœuds et des vagues de 3 mètres. Après s'être débarrassé du gréement, le marin vannetais de 62 ans décidait de fabriquer un gréement de fortune au lever du jour du dimanche 21 pour rejoindre Fremantle sans assistance.
Balise de détresse déclenchée
Mais à 18 h 10 UTC, il contactait pour la deuxième fois le PC Course pour signaler une voie d'eau d'environ 160 l/h provenant de la quille, mais inaccessible, car cachée par le réservoir d'eau. Même si les pompes permettaient de contenir l'eau, les conditions extérieures, avec des vents de 40 nœuds, rendaient la situation difficile. Il déclenchait alors sa balise EPIRB à 18 h 30 UTC, passant par la même de code orange à code rouge. Le Centre de Coordination de Sauvetage Aéromaritime de Canberra (JRCC Australie) réceptionnait l'appel de détresse et envoyait un relai de secours à tous les bateaux alentour.
Organisation des secours
À 20 h 30 UTC, un avion Challenger décollait de Perth — avec à son bord une pompe manuelle à eau — pour constater la situation et prendre des photos des dégâts sur Laaland. L'avion est arrivé sur zone à 23 h 9 UTC et l'équipage a pu communiquer avec Lepage par radio VHF. Ce dernier a précisé qu'il effectuait des réparations sur son moteur et qu'il n'avait pas besoin de la pompe ou de tout autre outil. L'équipe de l'avion a rapporté que le mât ne semblait pas être attaché au bateau et qu'aucun autre dommage n'était visible à l'extérieur.
Le JRCC a continué de chercher d'autres moyens de secours, notamment auprès de navires marchands ou de voiliers alentour.
Deux navires ont prévenu qu'ils ne pouvaient porter assistance à cause des très mauvaises conditions météo mettant leur sécurité en danger. À 0 h 28 UTC, un RAAF P8, avion de recherche et de sauvetage, a été missionné pour survoler la zone et plus tard un avion civil s'est rendu de Sydney à Perth en position de réserve. Le Stoker, un navire des Services Maritimes a aussi été appelé en stand-by.
Des aides venus de "nulle part"
À 1 h 22 UTC, Francis Tolan, skipper du voilier Alizés II, un Bénéteau Océan 43 participant à la Longue Route, une course sans escale sans assistance autour du monde, à proposé assistance étant à quelques 300 milles Nord Ouest de Laaland.
Puis à 3 h 14 UTC, le cargo Shiosai (APPROX POS) a aussi accepté de porter assistance et a dévié sa route vers la zone de détresse.
Une longue attente
À 5 h 7 UTC, les organisateurs de la GGR ont parlé à Lepage par téléphone satellite. Le Français a précisé que le niveau de l'eau restait stable, que les pompes fonctionnaient toujours et qu'il ne risquait pas de couler dans l'immédiat.
Il a aussi confirmé que le moteur avait été noyé et qu'il ne démarrait pas, mais aussi qu'un gréement de fortune devait être mis au point. Laaland continue de dériver position 38° 50.33' Sud 104° 15.27 Est, et Loïc attendre d'être secouru pour quitter le navire.
Francis Tolan et son Bénéteau Ocean 43 Alizés II, devrait être le 1er sur zone pour prêter assistance
Des secours extérieurs
Le JRCC d'Australie compte sur le MV Shiosai et sur le voilier Alizés II pour secourir le skipper français. Le Stocker restera en stand-by jusqu'à lundi 22 octobre quand une décision sera prise selon l'évolution des conditions météo et la progression de Shiosai et d'Alizés II dans la nuit.
De plus un RAAF P8, avion de recherche et de secours fera un vol direct de Learnmonth à la zone de détresse avec un ETA prévu lundi à 0 h 30 UTC. Deux autres avions ont été missionnés pour survoler la zone dès maintenant et jusqu'à la fin de l'opération.