Après 13 mois de chantier, l'IMOCA 60 CHARAL a été mis à l'eau ce mardi 21 août 2018 à Port-la-Forêt. Après sa sortie du chantier CDK Technologies où il a passé plus d'un an, le monocoque à foils dans sa livrée argentée a été déposé sur la dalle des multicoques. La "faute" à ses grands foils qui porteraient la largeur du 60 pieds de Jeremie Beyou à 9 m. Il a ensuite été gruté dans la fosse pour installer la quille.
Mardi, l'IMOCA 60 CHARAL a été déposé sur la dalle des multicoques, à Port-la-Forêt, avant d'être gruté dans la fosse pour installer la quille rouge vif, qui avait été positionnée la veille. Pour cette mise à l'eau tant attendue – le sponsor ayant peu communiqué sur ce nouveau bateau – les promeneurs étaient nombreux sur les pontons et l'équipe à pied d'œuvre pour mettre à l'eau puis sortir de l'eau ce géant de plus de 18 m. Un spectacle qui laisse toujours admiratif ! Voir un bateau de 7 tonnes voler dans les airs ce n'est pas ce qu'il y a de plus courant...
Le bateau va maintenant rejoindre Lorient, où il sera mâté. Pendant une semaine seront programmés des tests statiques à 90° puis viendront les premières navigations.
D'après le Charal Sailing Team, les foils installés sur l'IMOCA Charal seraient les plus grands installés sur un monocoque. Un choix expliqué par le skipper, 3e du Vendée Globe 2016-2017. "Notre choix était de faire des foils qui poussent fort, pour obtenir un maximum de puissance et de lift (effet élévateur). Le shaft est très long, le tip aussi, et il dispose d'un coude à deux surfaces, avec deux angles différents, ce qui accentue l'impression visuelle. Ils sont relativement épais aussi, parce qu'on va exercer pas mal d'efforts de cambrure sur le tip. Si le bateau donne l'impression d'être si large, c'est parce qu'on ne peut pas remonter en même temps les deux foils : il y en aura toujours un en bas."
La coque a également demandé beaucoup de recherche, puisqu'elle a été conçue autour des foils, comme l'explique Pierre-François Dargnies, directeur technique Charal Sailing Team "Puisque l'idée était de se servir des foils pour obtenir la puissance, il a fallu concevoir une coque qui limite la traînée, sachant que la jauge n'autorise pas le vol total. Cela aboutit à une coque très novatrice, avec une étrave très frégatée, un tableau arrière très arrondi et fermé."