Il en rêvait depuis ses 10 ans et il l'a fait ! À l'époque, il voit la jeune Violette Dorange s'élancer pour ce record de la traversée de la Manche en Optimist. Un défi qu'elle réalise en 14 heures et 56 minutes en mai 2016, alors âgé de 15 ans. Pendant deux ans, il se prépare à prendre la relève…
C'est ainsi qu'il a quitté les Needles (Ile de Wight) ce mercredi 27 juin pour rejoindre Cherbourg. Un parcours de 60 milles commencé dans les dévents de l'île de Wight et avec un peu de houle. Tom est rapidement malade – une heure après le départ – jusqu'à en vomir. Fatigué, il pense abandonner, mais tient bon !
Il est accompagné sur sa traversée par son papa à bord d'un voilier accompagnateur qui assure sa sécurité et la surveillance de l'Optimist.
Sur la fin du parcours, il a repris des couleurs, récupéré et était plus que jamais motivé. Grâce au vent qui ne l'aura pas lâché du parcours, il coupe la ligne d'arrivée à l'entrée de la petite rade de Cherbourg à 21 h 20. Avec cette arrivée avant 21 h 50 – heure butoir pour battre le record – il établit ainsi un nouveau temps de référence de 14 heures et 20 minutes. Un parcours réalisé à la moyenne de 4,19 nœuds (soit 7,6 km/heure).
"Je suis content, mais je ne me rends pas trop compte. Ce sera demain matin en me réveillant. Je n'avais jamais traversé la Manche avant. Je suis fatigué surtout que je n'ai dormi que 3 heures la nuit dernière. Je n'étais pas stressé, mais j'avais peur d'oublier quelque chose. J'ai mis plus de 2 heures à m'endormir. Mon prochain rêve ? Faire comme François Gabart, la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, mais c'est si je veux devenir pro. On verra dans 10 ans..." s'est exclamé le jeune garçon à son arrivée.
"L'arrivée a été une délivrance. Pendant 4 à 5 heures Tom a eu pas mal de vent et, à l'arrivée, le vent a tenu la dernière heure, mais il y avait aussi un courant traversier. Tom était en totale autonomie. La météo nous l'avons faite ensemble avant le départ et durant les 2 à 3 dernières heures, il avait un GPS indiquant le waypoint pour viser Cherbourg. SI je suis étonné de sa performance ? Pas tant que ça, oui, Tom est pugnace... !" conclu son papa, Nicolas Goron.