Après un peu de repos et surtout des réparations pour remettre d'attaque les VOR 65 abimés par la difficile étape entre Auckland et Itajai, la 8e étape de la Volvo Ocean Race a démarré ce dimanche 22 avril 2018. MAPFRE a bouclé en tête le parcours inaugural devant Dongfeng Race Team et Team Brunel, entendant bien confirmer qu'il faut compter avec, comme il l'avait d'ailleurs montré sur l'In-Port d'Itajai avec sa première place.
Suite à une avarie de de chariot de grand-voile sur la 7e étape, l'équipe espagnole a terminé à la 5e place, permettant à Dongfeng Race Team de prendre la tête du classement général, à seulement un point de MAPFRE. Ce dernier a bien décidé apparemment de prendre sa revanche...
L'équipage espagnol — réduit à 8 suite au forfait de Sophie Ciszek, blessée au coude et qui n'a pas été remplacée — a a pris le meilleur départ avant de passer en tête les six marques du parcours, la dernière avec 41 secondes d'avance sur Dongfeng Race Team, 1'05 sur Team Brunel, 1'18 sur Turn the Tide on Plastic, 1'46 sur team AkzoNobel, 2'59 sur Sun Hung Kai/Scallywag et 3'19 sur Vestas 11th Hour Racing. Dans un vent de nord-est de 10-12 nœuds, les sept Volvo Ocean 65 ont ensuite mis le cap à l'est, au près, ce qui sera dans un premier temps le quotidien des 63 marins embarqué(e) s sur cette huitième étape.
Au niveau de la réparation des équipages, ils sont 10 sur Turn the Tide on Plastic, dont Nicolas Lunven, de retour à la navigation à la place de Brian Thompson, 9 sur Sun Hung Kai/Scallywag, dont l'équipage est arrivé tard au Brésil après la décision prise de continuer en hommage à John Fisher, disparu en mer sur la septième étape, avec les renforts de Luke Parkinson et Peter Cumming, mais aussi sur Team Brunel (Louis Balcaen a remplacé Thomas Rouxel), sur Dongfeng Race Team (Stu Bannatyne a pris le relais de Jérémie Beyou), sur Vestas 11th Hour Racing (la Danoise Jena Mai Hansen a succédé à Hannah Diamond) et sur team AkzoNobel (team inchangé).
À l'inverse du début de la course, c'est donc MAPFRE qui vient "chasser" l'équipage franco-chinois, qui compte bien arriver en vainqueur à Newport, mais bien conscient qu'un point, ce n'est rien. "Un point, c'est rien... Comme on l'a vu dans lors des étapes précédentes, les choses peuvent basculer très rapidement. Mais c'est très positif d'être en haut du classement, parce que ça a été assez frustrant depuis le départ de rester derrière MAPFRE. C'est bien pour le moral de l'équipe et pour la motivation", expliquait avant le départ du Brésil Charles Caudrelier, skipper de Dongfeng. Au moment de quitter le ponton, il ajoutait, "c'est une journée de rêve pour les spectateurs. Pour nous, c'est un peu stressant, car l'étape sera compliquée en termes de météo. Nous quittons le Brésil en tête de la course. Même si la route est encore longue avec beaucoup d'obstacles et de pièges, avec des concurrents de plus en plus forts en face de nous… La pression est forte. Nous sommes contents de partir, d'être sur l'eau et dans le match !"
De son côté, le navigateur basque Pascal Bidégorry affirmait : "Le Grand Sud est derrière nous et nous allons changer complètement de conditions de navigation. Moins de vent, du près, et des passages à niveau complexes comme le Pot-au-Noir. Mais surtout, tout reste à faire dans la course, il y a encore beaucoup de points en jeu. Nous enchaînerons par la transatlantique qui compte double et ne pardonnera aucune erreur. Nous avons vu que beaucoup de choses peuvent arriver en très peu de temps, donc restons calmes."