C'est la guerre sur la Volvo Ocean Race !

Volvo Ocean Race

Partis le 10 décembre 2017 du Cap pour la 3e étape de la Volvo Ocean Race - en direction de Melbourne -, les sept équipages de la course autour du monde en équipage avec escale sont désormais dans le Grand sud, avec des conditions météo dantesques, dignes de l'océan indien.

Un Indien indélicat

À peine 5 jours après leur départ d'Afrique du Sud pour une des plus longues étapes de la course en direction de l'Australie (6 500 milles), les équipes de la Volvo Ocean Race en bavent… Une découverte pour les bizuths, nombreux parmi les 63 marins à prendre part à cette 3e étape. Tous ont eu le droit à une grosse dépression, typique de cette région inhospitalière du globe. Les conditions sont extrêmes, ponctuées de vents violents et de déferlantes ininterrompus, donnant des bateaux secoués dans tous les sens et des marins soumis aux froids et à l'humidité… Dur la vie à bord !

Grosse avarie pour AkzoNobel

Des conditions qui ont déclenché des avaries et nombres au sein de la flotte. Mais sérieusement impacté AkzoNobel dont le rail de grand-voile n'a pas résisté à un empannage dans 35-40 nœuds (vidéo à découvrir ci-dessous). L'équipage de Simeon Tienpont s'est vu obligé d'affaler sa grand-voile – elle aussi abimée – et de remonter plus au nord pour trouver des conditions plus propices à une réparation.

"Toute l'équipe travaille très dur depuis un jour et demi pour fixer ce truc. Nous avons mis le cap au nord, il fait dix degrés de plus, ce qui nous a permis de descendre le rail du mât et de commencer à réparer la grand-voile c'est loin d'être idéal, comme situation – nous disions avant le départ de l'étape que nous avions besoin d'arriver en un seul morceau à Melbourne. Malheureusement, nous avons fait un mauvais empannage, maintenant, nous devons faire avec et nous battre, il n'y a pas d'autre chose à faire" a indiqué ce vendredi 15 décembre le skipper néerlandais.

Quelle stratégie choisir ?

Les autres équipes ont du faire le choix d'une trajectoire leur permettant d'affronter au mieux un violent phénomène météo appelé à générer des vents allant jusqu'à 60 nœuds. Dee Caffari, skipper de Turn the Tide on Plastic, a choisi l'option sécurité, vu le peu d'expérience de son équipage, en empruntant une route assez nord pour échapper au plus gros du vent. Mais du coup, le bateau s'est retrouvé en 6e position ce vendredi, à plus de 200 milles du leader, Dongfeng Race Team.

Pour les équipages plus expérimentés, on ne s'est pas posé trop de questions… Ils sont descendus plein sud, flirtant avec la limite de la zone d'exclusion des glaces, rencontrant une grosse mer et des vents dépassant les 50 nœuds. Des conditions dantesques, avec "une mer terrible" comme l'a indiqué Charles Caudrelier, skipper de Dongfeng Race Team, et des pointes à 33 nœuds. Mais ce choix porte ses fruits puisque le bateau franco-chinois pointe en tête avec un rythme incroyable, suivi de près par MAPFRE. Les Espagnols sont 2e, à quinze milles du leader.

Et si les deux favoris de la course sont en tête de flotte, ce n'est pas un hasard, comme l'explique Marcel Van Triest, spécialiste météo de Dongfeng Race Team : "Ce sont les bateaux qui ont passé le plus de temps sur l'eau avant la course. On constate que cette préparation paie, mais ce différentiel de performances sera de plus en plus faible au fur et à mesure de la course."

Derrière, Vestas 11th Hour Racing suit à une centaine de milles, tandis que Team Brunel et Sun Hung Kai/Scallywag qui avaient choisi une option médiane au moment d'affronter la première dépression du Grand Sud, sont déjà à plus ou moins 200 milles.

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