Depuis son retour à terre il y a deux semaines, après sa première tentative de départ de son tour du monde à l'envers en solitaire, le skipper du trimaran Actual épluche les fichiers météo en quête du bon moment pour s'élancer. Le bateau désormais réparé (NDRL : Yves le Blévec avait cassé son chariot de grand-voile), tout est prêt pour le grand voyage du marin et une fenêtre météo fait son apparition ce vendredi 24 novembre pour un départ dans la journée.
Il devrait quitter le port de la Trinité-sur-Mer ce vendredi 24 novembre 2017 en début d'après-midi pour un passage de ligne (située dans le prolongement de la pointe de la presqu'ile de Quiberon) 2 à 3 heures plus tard, avant la nuit.
"La prise de décision s'est accélérée hier. La fenêtre n'est pas parfaite, mais il est important de partir rapidement. Or la météo des jours à venir est à nouveau incertaine. Nous sommes sur des schémas très évolutifs depuis des semaines : ça part, ça ne part pas… Si on repousse encore, on risque de se retrouver encore dans des situations hypothétiques avec un anticyclone qui se reforme au large du golfe de Gascogne" explique Yves le Blévec.
Pit-stop à La Trinité-sur-Mer
Pour occuper son temps libre depuis maintenant 16 jours, le skipper du trimaran noir et rouge effectue de menus bricolages sur son multicoque et prend soin de lui, comme il le détaille "il y a toujours à faire sur le bateau, rien de fondamental, mais des petits plus… J'ai aussi pris soin de moi : j'ai fait du sport, je me suis reposé. Je suis en forme ! À part le caractère inconfortable d'être constamment en situation de prise de décision concernant le départ ou pas, et d'avoir à l'assumer, tout va bien ! "
Pour le départ de son tour du monde à contresens, le marin devrait profiter d'une brise portante de secteur nord-ouest de 15 à 20 nœuds lui permettant de glisser rapidement vers le cap Finisterre, puis l'archipel de Madère. "Ensuite, c'est un peu plus compliqué, il va falloir longer une dépression dans son Est, je vais donc passer par une phase de près… ça permettra de se mettre en jambe !… Avant une zone de molle du côté du Cap-Vert."
"Le parcours sera long et compliqué, nous n'avons pas besoin d'une fenêtre idéale pour partir. L'important maintenant, c'est d'y aller" conclut Yves le Blévec.