Le gelcoat des bateaux finit toujours par se ternir. Cela est d'autant plus criant s'il est coloré (principalement les coques bleues…). Avec les temps, les actions combinées de la mer et du soleil leur donnent un aspect mat. Ils finissent même par être "farineux". Au passage de la main, il reste sur les doigts de la poussière blanche. Ce vieillissement est naturel et surtout n'est pas irréversible. Il suffit de passer un polish pour retrouver la brillance d'origine.
Pour beaucoup de plaisanciers, le polish relève du mystère inaccessible. Tout le monde aimerait un bateau qui brille, mais peu se lancent dans la rénovation de leurs œuvres mortes. Pourtant, cette tache est à la portée de tous. Les enseignes du réseau Uship seront là pour vous épauler au besoin.
Rénover une coque s'effectue en trois étapes. Avant d'attaquer le polish en lui-même, il faut bien nettoyer la coque avec un savon pour supprimer toutes les saletés. Puis on utilise un polish puissant pour les rénovations profondes. Ensuite un polish intermédiaire pour le gelcoat moins endommagé. Et enfin un polish de finition pour parfaitement lustrer et protéger la coque.
Uship propose 2 marques à son catalogue. D'un côté 3M avec un polish Medium et un Light et de l'autre Nautic Clean avec trois produits dans sa gamme : 13 Pro-Cut, 12 Pro Medium, 11 Pro Ultra Fine. Certains polish sont à base de céramique. Contrairement aux autres produits qui offrent plusieurs grains (gros grain pour le travail profond et grain fin pour les finitions), on parle ici de dureté du grain. Plus le grain est dur, plus il est agressif. Si le fonctionnement diffère, le résultat final est approchant.
Le polish s'applique avec une polisseuse, que l'on trouve aussi au catalogue Uship. Il s'agit d'une machine qui tourne à faible vitesse (entre 600 et 3000 tr/mn), mais que l'on n'utilisera pas à une vitesse supérieure à 1500 tr/mn. On adapte dessus une peau de mouton ou bien un pad en mousse (accessoires aussi présents au catalogue Uship). Pour que le polish s'applique bien, il est préférable d'humidifier la peau de mouton (avec un spray). On travaille ensuite par petites zones (des carrés de 1m2 environ) en polissant progressivement et lentement pour ne pas que le produit s'échauffe. Souvent on effectue des passes verticales avant de les combiner avec des passes horizontales. En séchant, le polish laisse une poussière fine que l'on enlève avec un chiffon sec (idéalement en micro fibres).
Au final, ce travail ne devrait pas prendre plus d'une matinée sur un bateau de moins de 10 m. La brillance aura une durée de vie d'environ 2 ans. Pour retrouver la brillance, il faudra reprendre à nouveau la coque. Mais dans le cas d'un entretien régulier, plus besoin de traiter en profondeur, un simple polissage de finition suffira.
Plutôt que de naviguer sur un bateau à la coque mate, plutôt que d'imaginer entreprendre une peinture de coque (solution couteuse et demandant des compétences professionnelles), autant se lancer dans un polissage : une solution accessible financièrement et matériellement, et au résultat très surprenant.