En tête dans l'étape qui relie Lorient, les filles de Team SCA qui n'ont jamais démérité depuis le début de cette Volvo montrent leur savoir-faire.
Aujourd'hui les filles ont en partie résolu leur déficit de vitesse, au moins au près sous J1 et J2. Au portant c'est plus dur. Sans doute en partie au poids de leur bateau. En effet, les filles sont plus nombreuses à bord. Même si leurs gabarits ne sont pas les mêmes que celui des hommes, globalement le bateau est plus chargé. Et cela le pénalise au portant. En plus, sur les étapes précédentes, le manque d'expérience du large a cruellement fait défaut notamment dans le grand sud – à part Samantha Davis le skipper, les autres équipières issues de la voile olympique ont découvert la course au large.
Or justement l'étape actuelle, assez courte, se déroule uniquement au près. Les bateaux rencontrent des conditions musclées avec du vent (autour de 35 nœuds) et surtout une mer très mauvaise au large du cap Finistère. En effet, les 8 bateaux naviguent actuellement dans la même zone que la course du Figaro qui vient d'annuler son étape, demandant à ses concurrents de se mettre à l'abri dans le port de La Corogne pour laisser passer le coup de vent. Certes, les bateaux de la Volvo sont plus gros que les monotypes du Figaro et ils naviguent en équipages (contrairement aux solitaires du Figaro) mais les conditions de vie à bord, au près dans de la mer formée, ne doivent pas être des plus confortables pour les huit équipages.
Le vent est juste dans l'axe de la route pour rejoindre Lorient et les conditions à l'arrivée s'annoncent délicates, car le vent devrait tomber au moment de l'approche finale. Il faudra alors pour l'équipage féminin bien gérer ses poursuivants en les marquant au mieux pour ne pas en voir un lui piquer la vedette.
Gageons que situation en tête donne des ailes à ces filles, avec à leur tête Samantha Davis qui connaît particulièrement bien cette zone de navigation.