Avant de parler de problèmes techniques, il y'a d'abord un choix stratégique effectué le deuxième jour de cette étape : celui de marquer ses camarades, passant à côté de la bonne option. En effet, la route Nord était alors favorable. Les deux derniers Team Brunel et Team SCA ont d'ailleurs tenté leur chance avec même une pole position pour Team Brunel !
Le manque de réussite de Dongfeng Race Team se comprend aussi à la lecture des problèmes techniques rencontrés à bord. Il y'a d'abord un hook de la drisse de J1 qui a cassé dans la nuit du 15 au 16 février. Ce hook est un crochet en tête de mât qui bloque la voile d'avant (le J1) quand elle est à poste. Sans ce crochet, la voile ne tient que par la drisse qui n'est pas prévue pour supporter longtemps la charge. Un bricolage en utilisant le hook d'une autre voile limite la casse, mais n'est pas une solution d'avenir. Chaque changement de voile prend plus de temps puisqu'il faut affaler une voile avant d'envoyer la suivante.
Comme un problème n'arrive jamais seul, c'est encore le rail de grand-voile qui se décolle. Pour la troisième fois depuis le départ d'Alicante, cette pièce qui maintient la voile le long du mât se désolidarise. Par un bricolage temporaire avec des sangles, le rail est maintenu en place et l'équipe attend le pot au noir et du vent plus faible pour effectuer une réparation plus solide.
Dans un message envoyé à son équipe technique, Charles Caudrelier, le skipper, estime qu'il est toujours possible de monter sur le podium à Auckland. Il reste encore 2 500 milles et la traversée du pot au noir toujours délicate. Qui sait si la météo ne jouera pas les troubles fête favorisant la queue de peloton ?